Il y a 1001 façons de faire un mix homogène, comme vous le savez ma préférée est d’aligner des morceaux signés chez un même label. Le dieu vivant Robert Hood a choisi une approche plus extrême, il a utilisé pour moitié ses productions et remixs ! Cela donne finalement un intermédiaire entre un dj-set et un megamix, et sans doute le meilleur moyen de s’initier à sa musique... Une petite minute d’intro, parce qu’il faut bien, et bam son Element 9 nous envoie dans LA minimale (originelle c’est à dire hard, sombre et... afro-américaine !). Son pote Pacou est plus énervé, X-Factor est bruyant: très efficace mais arrive peut-être un peu tôt, Strobe Light repose la base avant un Taboo costaud mais funky à souhait, on remarque sur la fin le style de mix oldschool cad on laisse entendre juste 4 mesures du morceau suivant pour donner envie (Je le fais encore moi-même en tant que vieux Dj !). Dés que je vois écrit Joris Voorn, je sais que ça va être bon; chose promise chose due: Fever nous la donne bien comme il faut ! Orientation intéressante Bust The Vibe sonne French Touch avec des boucles disco et un filtre « dry » à fond ! Le froid Element 3 termine la parenthèse disco, enfin un petit clin d’œil à son ami/rival des 90’s l’hypnotique et dérangeant Skin Deep qui introduit l’accrocheur School, suit un passage minimaximal un peu indigeste avant l’arrivée du kick dévastateur d’All It Takes. Intéressant qu’il ait déjà repéré Phase à l’époque (ils ont explosés depuis 2013). Element 7 s’approche du son de Jeff Mills avec une min boucle de corde «oppressante ». Après quelques tracks de minimale assez quelconque, arrive UK Gold et son Agent Wood: tribal et vocal, deuxième incursion de John Thomas, Pulp Funktion 2 représente bien le son du type: nerveux et funky, à la fin s’invite The Great Dancer qui mange une brillante boucle disco (celle de don’t call me baby, un véritable ovni dans la discographie de Bob ! On se calme un peu sur les 3 derniers titres à orientation deep.
Et voilà une heure de mix oldschool dur, rapide (autour de 132 BPM) et néanmoins abordable.
Je ne sais pas ce que j’ai à autant parler de Fabric ces temps-ci, probablement parce que j’ai passé un séjour à Londres récemment... Toujours est-il que plus encore que le club, les mix marquent leurs époques, et seront de précieuses balises pour les futures générations de diggers; pour les siècles des siècles, Amen !
...: Il est question que la série Fabric s'arrête au volume 100 !