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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 13:27

Souvenez-vous, j’avais déjà beaucoup aimé la musique, et le concept, de l’explicite Transsibérien, enregistré dans le train ou aux abords des gares desservies. Joignant l’utile à l’agréable, Thylacine a remis ça, direction l’Argentine !
Il y a mille et une façons de découvrir un album, je préconise d’habitude le concert, c’est d’ailleurs le principe d’une tournée, depuis les années 50’s ! Mais Roads m’a montré qu’il existait une option meilleure encore. Le jeune homme a carrément organisé une expo sur le thème du disque, un long voyage en Amérique latine avec des photos magnifiques centrées sur la nature extraordinaire de ce continent (Le rôle principal étant tenu par la cordillère des Andes). Aussi, on pouvait se baigner dans l’univers sonore et visuel de Roads, cerise sur le gâteau, dans la jolie caravane argentée se trouvait... L’artiste lui-même, avec qui j’ai pu discuter tranquillement, chose impossible à la sortie d’un live. Évidemment il a botté en touche quand je lui ai demandé quel serait le projet de Roads II... après une dizaine de minutes (le musée était désert !), il a gentiment accepté un selfie et je lui ai dit... à ce soir pour une deuxième immersion, en live donc !

Guitare acoustique et chant se font rapidement manger par des nappes et un kick de deep, une intro un peu trop chargée et agressive à mon goût. Un air plus asiatique qu’argentin donne le thème de Purmamarca, là encore on s’oriente vers une deep, beaucoup mieux dosée cette fois-ci, j’adore ce titre qui pulse bien malgré sa lenteur.
El Alba aurait du ouvrir (ou finir) le disque, une jolie chanson espagnole où on apprécie le saxophone, instrument phare de Thylacine en live, on peut penser à une version latine d’un Sting par exemple. The Road commence par un petit clin d’œil au gps rappelant les distances hallucinantes parcourues en Argentine, suivent 5 minutes d’une deep-techno chargée avec pour référence latine une sorte de petit xylophone, qu’on imagine joué par un péruvien vêtu de fluo :-) !

Le Saxophone domine à nouveau Volver (revenir) et prouve que cet instrument a tout fait sa place dans la musique électronique, en dehors du courant electro-swing. Je ne me souviens pas d’anecdotes précises, à part pour 4500m, dont la genèse a débuté alors que la caravane est restée coincée dans la boue après une tempête en « moyenne montagne », le MC bidon gâche l’ambiance oppressante du morceau, dommage (encore pire en live: La cata !!). Suit l’excellent Condor, qui ne révolutionne pas le genre, mais atteint le niveau des meilleures sortie Kompakt, c’est à dire une deep feutrée et funky. Sal Y Tierra fait allusion à un des endroits les plus magiques sur terre, le lac salé d’Uyuni, en Bolivie. Un saxo envoûtant domine une deep-house de bonne facture, un excellent moment en concert où la limite musicien/producteur disparaît. On se pose avec une jolie mais puissante balade pouvant rappeler le touche à tout Yann Tiersen, Santa Barbara. Enfin, une gentille blague, 30 reprend un court dialogue où notre bonhomme essaie de faire dire « trente » à des locaux !

Je privilégie toujours le contenu au contexte, mais avouons que le charme particulier de cette façon d’enregistrer et de présenter une œuvre fait son petit effet. C’est agréable pour le boulimique de musique que je suis de pouvoir associer le son à ces magnifiques images.

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