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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 21:12

Voilà un de mes coups de cœur ovni de l’année. En général Guts fait dans la pop électronique ou le hip-hop, pas cette fois-ci...
L’introduction commence détente et jazzy, jusqu’à ce qu’arrive un chant créole: sortez les Ti-punch ! Ambiance des îles confirmée avec le tropical et entraînant Mucagiami. Direction Brésil, la chanteuse et les cuivres illuminent Ja Nao. Les couplets de Groove Ma Poule sont un peu kitsch, genre compagnie créole mais le refrain mignon sauve le tout. Daddy Sweet est une déclaration inspirée au papa-grognon, musicalement, on a un melting-pot trompette, flûte et rythmique caraïbe, à écouter avec ses fistons donc :-) ! Suit un riche instru, Lil Dous Konsa. Sa cé kado mélange anglais et créole sur une musique entraînante rappelant Jimmy Cliff. Kenke Corner tourne sur une boucle tribale hypnotique, un peu relou, mais enfin un titre que je peux utiliser sur un mix 2019 ! Il suffisait de demander: l’amusant Shake It And Rise Up est un clin d’oeil à la pop 80’s teinté d’afro. Nosso nous ramène au Brésil dans une ambiance carnavalesque. Matadou, instru entraînant, met en avant la rythmique et les cuivres. L’apaisant Se Nou Menm quand à lui fait la part belle au piano. Les vocaux de Bougé gonflent un peu alors que l’instrumentation complète et bien sentie. On termine avec une douce ballade entre trip-hop et lounge: Penda.
Associer un disque qui fait autant voyager au confinement, c’est le comble ! Ou alors justement, il est tombé à point nommé pour se sortir du triste kilomètre autorisé...

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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 13:19

Trax lui reproche d’emprunter un peu trop à Bowie, mouais, y’a pire comme défaut ! C’est justement ce qui rend cet album attachant: un compromis entre des jolies mélodies et une pop dansante, rappelant effectivement ses œuvres, du XIXème siècle pour être précis.
Bunny’s Dream hésite entre pop et deep, une parfaite entrée en matière, avec ses nappes cristallines et le chant sobre et détaché. Le lent, mais lourd, Can You Rush Them met en avant la voix grave et inquiétante de MattewEcho trouve un amusant équilibre entre naïveté et un côté entraînant qui lui donne l’honneur d’ouvrir mon mix house 2019... Modafinil Blues: là d’accord, on est vraiment à la limite du plagiat, genre une face B de Earthling (de Bowie donc). Un crooner sur de la house ? Voilà What You Don’t Know ! Après un délire perché de 3’30, Horses part enfin en jolie deep vocale. Montée en puissance avec Moving Man, une sorte de hard-disco assez dansante avec son rythme bien fat.
Toujours la même inspiration mais Electricity rappelle plutôt la période berlinoise (époque du tube Heroes). Une fois n’est pas coutume, un de mes morceaux préférés est aussi le plus cheesy: Bad Ones, une sorte de pop musclée rappelant certains Kylie Minogue avec un kick plus travaillé.

Je ne garderai pas tout de ce disque, qui ne restera pas dans les chefs-d’œuvre de la musique mais, comme toujours, j’apprécie les artistes qui prennent des risques et écrivent un véritable album plutôt qu’une compil de morceaux.
Enfin, si il permet de faire vivre, et même évoluer l’héritage d’une idole absolue, c’est sans doute le meilleur hommage qu’on puisse faire à ce génie qui n’a jamais aimé stagner.

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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 11:01

Je ne pensais pas attendre 10 ans avant de parler des excellents Foals ! 
J'ai hésité entre leur premier album et celui-ci, mais la prod (un peu amateur sur Antidotes) fait pencher pour Total Life Forever, les LPs suivants contiennent chacun 2 ou 3 excellents titres mais ne passent pas ma barre fatidique des 85%...
So ?
Dés les premières secondes de Blue Blood, on reconnaît le son cristallin caractéristique du groupe, le chanteur n'est pas extraordinaire mais a son propre style de "cri doux"; le gimmick/refrain se fait désirer 2 minutes et le son devient de plus en plus chargé avec une batterie qui s'emballe, une excellente entrée en matière. Miami fait un léger clin d'œil à The Cure période Pornography, le refrain, quand à lui, sonne Arcade Fire. Je trouve Total Life Forever moins inspiré, entre au niveau du chant en écho un peu fatiguant. On peut faire le même reproche à Black Gold, mais la guitare aérienne sauve le tout, les 2 dernières minutes un peu too much rappellent là encore les Arcade Fire. Le chant est doux sur Spanish Sahara, mais un kick discret donne une énergie particulière, tout s'intensifie les 2 dernières minutes; un très bon résumé du groupe. À l'inverse, This Orient montre la limite de leur recette: trop de batterie, trop de nappes, trop de bruit en fait ! Fugue, petit interlude de piano zarbi nous donne un peu d'air. Le travail sur la guitare d'After Glow est aussi intéressant que perturbant (j'ai d'ailleurs cru que c'était du clavier !), le chant "forcé" fatigue un peu. À mi-chemin, la batterie s'emballe et la guitare devient électrique, pour une sorte de grosse enflammade comme les meilleurs !!!: j'adore ! Des chœurs inquiétants prennent le dessus sur Alabaster alors que les drums deviennent "tribaux"; encore un track compliqué mais réussi. 2 Trees: voix en écho, guitare cristalline et rythme travaillé toujours. What Remains mise (à nouveau) sur des caisses afro-tribales, qui donnent un ton solennel particulier, plutôt indien d'ailleurs (les hoho de la fin vont dans ce sens). Le disque est fourni avec un deuxième cd bonus assez original: plutôt que des démos ou des plages cachés, nous avons droit à des scketchs/gimmicks, la plupart durent 1 minute et seront utilisé pour l'album... Plutôt pour les fans donc, mais je paierai cher pour avoir la même chose de mes artistes cultes. Autre intérêt pour moi, c'est sympa à mixer !
BB est un mini-unplugged alors que BB2 une reprise "light" du thème. TLF est carrément décortiqué en 5 couches, Tlf 4 justement est mixable car sans parole et au rythme relativement stable. Black Gold // devient un petit air folk agréable alors que Black Gold 2, un trip psyché, des covers perchées du groupe lui-même en somme ! Untitled malgré ses 30 secondes pose une jolie mélancolie (Syd Matters ferait sans doute un superbe titre de 5 minutes sur cette base). Two Trees et Two Trees 2 sont simplement les pistes lead-guitar / backing-guitar, pour jouer à l'ingé son ! Les voix saturées mais en arrière sur Remains rappellent le délirant Gonsafuji. Si vous avez suivi, ces versions instru les rapprochent aussi beaucoup de Battles, autre groupe qui aime faire sortir de drôles de sons des guitares. 2 références de la brillante écurie Warp, logique car Foals c'est du math-rock ou l'Intelligent Rock Music...
...: Je ne les ai pas encore vu en concert, entre autre parce que j'ai voulu prendre mes places trop tard LA fois où ils sont passé à Paris, fuck !

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27 août 2018 1 27 /08 /août /2018 11:31

Voilà typiquement le genre d’artistes qu’il faut digérer puis chroniquer à froid; mais je vais faire une exception.
Je la suis depuis son Debut (à ne pas confondre avec ses débuts très moyens chez les Sugarcubes). En tant que gros fan de sa musique, sa démarche, et sa personne en général, j’essaie de garder un œil critique pour me concentrer sur les chansons. Tout d’abord, comme elle l’a dit elle-même dans les interviews, nous avons là un disque en duo. Elle a toujours fait appel à des producteurs brillants (Matthew Herbert ou feu bidule de LFO), mais ici c’est différent; Arca ayant co-écrit tous les titres.
Avant même d’écouter Body Memory, on est interpellé par la durée non-pop du morceau; durant près de 10 minutes vont se rencontrer Björk, une sorte d’animal et des chœurs « divins », le tout sur fond de nappes perchées et de breakbeat décousu. Features Creatures semble une version a cappella du précédent, on y entend tout de même la flûte, instrument organique de prédilection d’Arca. Courtship montre non pas l’affrontement mais plutôt l’union des artistes: à chaque coup de flûte ou de... beat (!), Björk répond par un chant enjoué. Loss pose un contraste intéressant entre un breakbeat agressif VS chant et flûte mignons. J’essaie de rester ouvert mais Sue Me me casse la tête ! Point de fusion ici, le chaos, limite cacophonie domine... le genre de morceau qui font que certains haïssent Björk ! À l’inverse Tabula Rasa mise tout sur le duo voix/flûte, ça fonctionne plutôt bien. Claimstalker est un peu gâché par les vocaux « extraterrestres », sinon ça serait une jolie ballade voix/cordes. Le petit interlude de flûte Paradisia nous amène à Saint: chant d’oiseaux et flûtes couvrent la voix de Björk. L’inverse se passe sur Future Forever. Je ne sais pas si Arisen My Senses se veut puissant, mais je le trouve plutôt oppressant; les rythmes sont bien trop lourds, dommage car les passages calmes montrent un aspect attachant. Voilaaaa Blissing Me renoue avec la Björk que j’aime: un joli thème, une harpe et sa voix, ce coup-ci les rythmiques sont suffisamment en retrait pour ne pas abîmer le tout ! Idem,en raté, avec The Gate « Care For » putain combien de fois tu vas nous le dire !! Une minute de flûte ouvre Utopia, Björk se pointe mais reste en retrait, dommage. Avec l’âge, elle semble s’orienter de plus en plus vers des concepts-albums. Soit, mais il ne faut pas dénigrer la beauté dans la composition, finalement je lui fait un peu le même reproche que pour Medula: l’expérimentation a pris le dessus sur le plaisir...
Le problème avec mes conneries de chroniques et de mixs est que, pour encaisser/décortiquer -en gros- apprécier un album de pop/rock, il me faut une dizaine d’écoute, voire 30 pour les plus complexes comme Björk.
Alors qu’en electro en général je sais au bout de moins de 10 minutes si un album va le faire ou non !
Ajoutez à ça que je l’utilise comme « matière », ça explique ma tendance boulimique dans ce domaine alors que je découvre finalement assez peu de musiciens normaux et que je m’accroche à mes coups de cœur d’ado...
...: 10 ans après rock en seine, je l’ai vu à la WLG, et cette fois-ci j’ai été assez déçu... comme les Beatles il y a 50 ans, elle ne peut plus reproduire correctement ses enregistrements studios sur scène. Elle devrait épuré en live pour n’en garder que l’essence, effacer le travail d’Arca donc !

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14 août 2018 2 14 /08 /août /2018 09:51

Dan Snaith est un digger remarquable et il utilise sa culture musicale monstrueuse pour parsemer ses prods de tout un tas de petites trouvailles qui font la différence. Sous son pseudo principal, Caribou, il créé de jolis paysages sonores, en mode Daphni, il nous amène sur un dancefloor aussi beau que funky.
Poly introduit l’univers riche du disque avec des nappes de synthès, des boucles et un son dissonant qui domine. Face t Face pose une boucle de funk qui évolue assez peu jusqu’à l’arrivée des vocaux au bout de 3 minutes; un bon dj-tool en somme... Des voix féminines et masculines en écho se répondent sur l’hypnotique Carry On, la fin un peu bizarre ressemble à... une intro ! Vulture fait un peu figure d’ovni avec une deep à l’ambiance sombre, loin de la naïveté enfantine habituelle. Je l’avais déjà mentionné la dernière fois mais Xing Tian fait partie du lot « ça passe ou ça casse »: une boucle vocale d’une seconde (cry; qui peut vous soûler) se fait manger par un rythme diabolique légèrement afro; perso, j’adoooore ! Vikram sonne comme du 50 Weapons, cad un son tribal et sombre sur des rythmes saccadés. Tin démarre au quart de tour avec une batterie qui cogne direct puis se pointe un superbe synthé deep accompagnée d’une mignonne boucle vocale; ce mélange doux-dur fonctionne à merveille. The Truth utilise un thème house 80’s auxquels se greffent tout un tas de cliquetis et de gimmicks rythmiques bien fichus. Ce coup-ci le martelage de Hey Drum fonctionne moins bien, malgré, là aussi, une bonne utilisation d’un synthé old-school. Le dansant Medelin fait écho à Xing Tian avec une mini-boucle sur fond de nappes mélancoliques. Je suis plus partagé à propos de Joli Mai: le « in your ass » fatigue un peu (à moins que ça ne soit ''Inès'' ?!), le reste de la prod reste dans la moyenne, donc plutôt réussi. Il a réutilisé l’outil de Poly pour Life’s What You Make It, un son qui semble avoir un léger délai, un genre de Doppler, surtout à la fin où il fait mumuse, le thème sonne très Daft Punk période Discovery (je pense à l’instru de Digital Love par exemple).
En débutant la plupart du temps par un rythme dépouillé, Daphni nous incite à mixer sa musique, logique pour un dj pas spécialement technique mais complètement boulimique de musique.
Meilleurs morceaux: Tin / Xing Tian / Medelin
Accessibilité: 4
...: J’ai découvert quelques morceaux de Joli Mai en voyant Dan en dj-set à la WLG avec mes Virgo-choupettes: le TOP !!!

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 14:04

Bonne pioche pour ce disque tenté au hasard de la pochette...
Après une intro très ciné (voire jeu vidéo à la Final Fantasy) et grandiloquente, place à une deep chargée façon Kompakt; First Contact, les breaks parfaitement dosés permettent l'écoute sans se lasser de ces 6 minutes. Malgré un changement de style, la tendance Kompakt se confirme avec Never Alone, je pense plus précisément à Matias Agayo: des vocaux quasiment pop (peut-être est-ce une reprise, ce refrain me parle) sur fond electroclash funky. J'aime beaucoup le genre de délire à la Warten Auf Korg: un côté naïf / fête de village mais une prod house irréprochable. Stars se découpe en 2 parties: une moitié instru tekhouse et une seconde partie new-wave un peu relou. Entre pop et rap gentillet, Faces tombe à point nommé pour un "temps calme" comme je dis à mes gosses ! C'est reparti avec l'entraînant Connection, le rythme légèrement afro est excellent, la voix un peu too much, mais ça passe, la trompette latino sur le dernier tiers donne une touche organique sympa. True est une deep vocale efficace, la faute au chant soul de Chasing Kurt. La boucle de Your Body est en léger décalage ce qui donne un effet "mal mixé" très énervant, dommage car le fond, entre tekhouse et deep, cogne bien... Jenny fait figure d'ovni, une sorte de rock new-wave proche de Soulwax. Your Decision débute en minimale puis évolue vers de l'electroclash légèrement acid: pas mal. Peu inspirés, Wobbelbass et 237 sont des tekhouse étirées sur 7'30: bof... Take My Time, une jolie pop électronique, sonne comme du Fritz K: la voix est mise en avant, mais le kick et les nappes deep font le taf pour un bon équilibre: dansant et beau.
Un disque très varié, entre autre grâce aux multiples invités (chanteurs ou autres) et qui passe autant en écoute posée qu'en club.

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 19:06

Ça fait un petit moment que je m'intéresse à Deadbeat, il est connu pour sa dub-minimale diabolique, en témoigne Journeyman's Annual. J'ai aimé plus encore Drawn & Quatered, mais chroniquer un disque avec 4 morceaux, même de 12 minutes, c'est léger (écoutez et planez quand même sur Second Quarter !). Walls & Dimensions est plus consistant, plus varié et plus abouti, bref > 85% !
Ain't No More Flowers s'apparente à du trip-hop, mais les sons reggae/échos puis le rythme lent et lourd se pointent en faisant un véritable dub. I Get Low monte d'un cran ce coup-ci on s'approche d'une deep-minimale, avec une touche exotique, c'était déjà pas mal, mais ensuite ça gagne encore en profondeur et en rondeur, avant une seconde partie charnelle avec des vocaux clubs qui nous permettent d'apprécier chaque seconde de ses 7 minutes. Rage Against The Light débute où Get Low s'était arrêté: une ambiance chargée, des voix envoûtantes et une deep plus appuyée; idée classique mais diablement bien efficace, le kick s'efface peu à peu à mi-chemin derrière une voix puissante presque Björkienne quand soudain BAM il nous retape dessus à 12/10: à se prendre dans la gueule en soirée si possible ! Le mec est bon car c'est là aussi un morceau de techno de 7 minutes qu'on peut s'envoyer tel quel... Changement de style, une sorte d'accapela ouvre Tired People Get Up, puis un breakbeat indus un peu chiant, pas grave... On plane avec les cordes de Stekker Forever, mais les gros clap-hands annoncent autre chose... Timing parfait pour l'arrivée du kick qui nous amène droit chez "Deep + Classique = Infiné"; il est temps que je signale que la moitié des tracks sont co-signés, chanteu.r.se (tient c'est mon premier !!), ou j'imagine ici contrebassiste, merci mme Lucas (ma prof de zic au collège..!); ça explique dans doute le range des morceaux. Keep On Pushin a beau être extrêmement simple, je le trouve excellent, de la vraie minimale: une boucle vocale et une autre pour le rythme avec des micro-évolutions, du niveau des  meilleures sorties M_nus et les 2 dernières minutes deep-house charnelles ne gâchent rien, au contraire. La jolie house/lounge Got To Carry On rappelle le génial Herbert avec une approche sonore très organique axée autour de la chanteuse. Euh alors autant plusieurs tracks de 7 minutes se laissent écouter, mais les 15 minutes de Lights For Lele... Relou ! Des nappes ambient sans intérêt; j'espérais qu'il nous mette au bout un petit bonus, mais non, c'est chiant du début à la fin ! Dommage de finir la dessus... Ça reste un excellent disque, et l'initiation idéale avant de se plonger dans le courant dub-minimal (Maurizzio, Basic Channel et consorts).

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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 09:00

Enf!n, ils lâchent les rennes vers une disco qui tape: Sick Ass Moon, All The Way, ou encore l'énorme Freedom 15. D'ailleurs c'est lui (le leader Nick Offer) qui le dit: "Pour le 1er morceau du disque All U Writers, on s'est inspiré de Ghetto Kravitz", effectivement, le kick est proche de celui d'une minimale, mais ne vous inquiétez pas, le chant et les instrus sonnent résolument disco: un combo original qui fonctionne plutôt bien. Idem pour l'entraînant Sick Ass Moon avec son kick too much quasi guetto-house. L'excellent Every Little Bit Counts rappelle Foals à ses sommets, avec une basse et des riffs aériens assez dansants, et ça fait plaisir d'entendre à nouveau Nick chanter normalement. Le monstre du disque est sans conteste Freedom 15qui réunit le talent du groupe pour une pop-rock de très bonne facture avec une pêche house imparable: le refrain démoniaque se fait désirer parfaitement et les ponts rappellent Etienne de Crecy; voilà enfin un concurrent pour le complexe du cornflakes, cad génial à écouter autant qu'à danser. Imaginez une rythmique à la Arman Van Helden, et une touche Hot Chip pour les basses et le chant, voici Ooo. All The Way contient la seule faute de goût du disque avec un vocoder dégoulinant dans le dernier tiers, mais peut être était-ce une parodie ?! En tout cas le reste tient la route: de la house 80's en plus propre. Pour Till The Money Runs, il faut plutôt chercher du côté de la French Touch avec des boucles discoïdes filtrées, le chant quant-à-lui est du 100% !!!, encore un très bon titre bâtard. Nouvelle incursion club, l'electroclash ce coup-ci, avec Bam City qui raconte une histoire d'un shitty day à Paris. Funk est une ghetto-house assez lente et de bonne facture. Ils ont tout de même mis une chanson, la sobre Lucy Mongoosey et ses chœurs motown calme le jeu. Retour à du garage UK: I Feel So Free prend le temps avant que ne soient appelés le kick-drum puis la guitare, là encore, on croirait vraiment un titre club des 90's, mais avec une prod beaucoup plus élaborée.
Moi qui ai toujours eu du mal à classer ce groupe entre rock et house, ce coup-ci, ils ont choisis leurs camps ! Il y a ici 2 ou 3 singles de club; et pourquoi que la chronique elle sort un 28 alors ? Parce que j'ai encore envie de vous vendre 1000 albums de rocks pour environs... 5000 d'electro !
Meilleurs morceaux: Freedom 15' / Every Little Bit Counts / Bam City
...: J'ai croisé Nick Offer au concert de Squarepusher, et il a gentiment accepté de poser avec moi :-)...
Accessibilité: 5
Note: 910

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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 07:31
Caravan Palace: Panic.2012

Avec 3 LP en 10 ans, ce groupe flemmard continue de tourner grâce au succès de ses débuts. Je suis partagé car, comme d'hab, ils ont percé avec la TV, mais en même temps, ils ont largement contribué à faire exploser ce genre que j’affectionne.
Ambiance 30's dés les premières secondes de Queens, mais on se rend vite compte que l'effet d'écho sur la voix est lui bien moderne, de même que la rythmique assez appuyée, pour le reste, on est dans le swing à l'ancienne, tendance jazz manouche pour la guitare. Maniac passe la seconde, la base est bien un petit refrain swing, mais le tout boosté à la sauce house, avec des voix trafiquées devient un parfait exemple d'electro-swing. La seconde partie funky et instrumentale facilite mon travail de Dj :-). The Dirty arrive un peu tôt; ce track hyper rapide et rentre dedans emprunte un couplet 30's et un piano bar excité sur fond de kick vrombissant. La montée, façon progressive-house et la teinte acid qui suit ajoutent encore de l'agressivité, on est à la limite du too much, mais j'aime quand même le jouer (en ralentissant à 135/140 bpm). Retour vers une ambiance piano bar soft avec 12 juin 3049, le thème du disque étant l'invasion de robots dans un futur "rétro"... Rock It For Me pioche du côté du jazz vocal et trouve à nouveau un joli équilibre entre sonorités vieillottes et rythme pêchu. L'excellent Clash brode autour de 2 courts refrains scat une grosse tekhouse qui tâche, le kick à rallonge mange le thème: imparable ! Après une courte intro "saloon", Newbop part en Django VS Sinatra sous acid ! Le track est lent mais tape bien, aussi je l'utilise en début de set electro-swing. Glory Of Nelly se contente de booster ce qui pourrait être un vieux thème Disney, en une sorte de Big-beat sobre. Dans la lignée de leur modèle Parov Stelar, Dramophone est une version hardhouse d'un jazz vocal, les "couplets" et plus encore l'instru collent bien aux gros sons electros. Cotton Heads est un peu fouilli, la faute à un xylophone-robot et un rythme faux, on pense au difficile Léonard De Léonard. Panic explose un air de guitare acoustique en une house funky diablement efficace, comme le dit l'intro "il n'y a pas de limite à sa puissance" ! Pirates est une simple edit house d'un swing mignon. L'explicite Beatophone met l'accent sur le kick, le chant a toujours le filtre "lointain" et les cuivres partent dans tous les sens. Enfin un morceau au "placement" cohérent: pour terminer, Sydney nous pose en douceur entre trip-hop et BO de film de l'âge d'or hollywoodien.
Un disque assez complet qui dépeint toutes les facettes de l'electroswing et reste une excellente porte d'entrée vers ce style.
Meilleurs morceaux: Clash / Maniac / Panic
...: Les membres du groupe se sont rencontrés pour enregistrer une BO de film muet... de cul !
Accessibilité: 4
Note: 884

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 14:20
Duck Sauce: Quack.2014

Ne cherchez plus le meilleur album de French Touch, il est là ! Il est sorti en... 2014, et par un ricain...Une nouvelle tendance en electro est la coopération entre générations, logique vu que les premiers Dj ont la quarantaine bien sonné, voire 50 comme Sven Väth, Juan Atkins ou Jeff Mills. A-trak, producteur talentueux s'est accoquiné avec Arman Van Helden, homme aux "5" nationalités qui, sur le fil entre underground et mainstream, sort des gros hits de temps à autre depuis 92: Witch Doctor, Funk Phenomena, You Don't know Me, I Want Your Soul ou ce Barbra Streisand. Tout les morceaux ont comme matière première des samples disco ou funk, souvent obscures, sauf dans le cas de Barbra Streisand (Boney M), c'est donc un tube un peu facile, du style de Madonna qui reprenait Abba il y a 10 ans...
Dés les premières secondes on entre (ou pas) dans leur délire autour des canards ! Suit une intro plus classique, soit un type qui parle avec des petits effets de cut. En réalité, distiller n'importe quoi sur ses disques est une spécialité d'AVH depuis toujours: 1/2 morceau de son LP Gandhi Khan était un truc de ce style, et ici les outro sont toutes du même accabit... Rapidement arrive une boucle discoïde boostée et des paroles débiles à propos d'ufo etc. Bêtement, Chariots Of The Gods est l'un des titres les plus durs, en particulier la fin vraiment too much, la toute dernière minute est la véritable intro "... And the word of duck was quack" !!! Très 90's, Charlie Chazz & Rappin Ralph tourne autour d'un couplet funk nerveux et d'une boucle filtrée qui envoie comme les meilleurs Superfunk (Young MC ou Come Back) allant jusqu'à reproduire les mêmes "erreurs", par exemple trop de scratchs ! Pour finir 45secondes d'un MC/rythme cubain stéréotypé (du second degrés par AVH, lui-même 1/4 sud-américain). It´s You, sorti plus tôt en single, aurait pu être un excellent electro-swing si les sons stridents à mi-chemin entre "éclairs de mariokart" et canards n'étaient pas aussi forts ! Dommage; malgré tout, je remue bien la tête comme un débile dans mon RER... Goody Two Shoes trouve enfin l'équilibre entre une disco archi-commerciale et du filtre French Touch au poil, avec les vocaux fondus et quelques drum. Celui-ci va devenir direct un classique dans mes sets pour passer de la disco à la house, ou l'inverse (plus rare !). On recule encore vers les 80's avec un synthé rappelant Magnum sur les "couplets" de Radio Stereo, les refrains eux s'approchent de la progressive house avec des """cuivres""" prétentieux, tant qu'à faire, écoutez le génial remix du thème de Magnum justement ! aNYway, en réalité la 1ère collaboration du duo en 2009, utilise la formule de CC avec moins de filtres, résultat sympa avec un chant et des chœurs presque jolis en deuxième voix, une outro Hip-hop vocodée (casimir effect comme dit !). Parfois, c'est délicat de savoir ce qu'a apporté A-trak, sur NRG, rien ! En effet, voilà du 100% AVH, rappelant par exemple sa période Guettoblaster (I Want Your Soul), une boucle vocale 80's filtrée dans tous les sens avec solis de guitares cheap. Everyone reste dans une veine FT basique avec des sirènes gonflantes, pour le coup le bonus à la fin vaut mieux que le morceau: embrouille au téléphone entre un gars et sa femme... Un canard, normal quoi !! Enchaînement sur Ring Me, disco sympa avec cette fois-ci une poulette au téléphone ;-) et à la fin une autre bonne connerie Lafesse-style où le type passe une commande à un fast-food pour assez de duck sauce pour remplir un jaccuzzi, le but étant de faire dire Quack à l'autre ! Ils ont recalé leur tube 2010, un peu lourd (surtout les ououou...) mais amusant, Barbra Streisand, hit qui a du les motiver à enregistrer un LP entier... Final booty-hip-hop cette fois comme AVH en proposait dans les 90's. Spandex ressemble à s'y méprendre à "shake your body" si ce n'est une instru saturée et les paroles, "do the duck", évidemment, et une overdose de boucle vers 2´. Time Waits For No One... Euh apparemment si ! Les années 80's ont attendu notre duo une trentaines d'années pour ce dernier titre cheap et un peu linéaire; logiquement, les canards ferment le bal...
Tout le monde n'est pas Pink Floyd, mais sur ce concept-album complétement neuneu, en gros des canards humanoïdes, voire l'inverse, la "sauce" prend (;-) grâce à une nostalgie assumée d'une house FT 90's bien maîtrisée, après tout, AVH était en plein dedans avec son You Don't know Me (j'enchaînais souvent par Music Sounds Better With You).
Meilleurs morceaux: Goody Two Shoes / aNYway / Charlie Chazz & Rappin Ralph
...: Pour rester dans ce délire de canard, la pochette consiste en des montages débiles de becs sur des célebrités: la Joconde sur la pochette, A.Einstein sur le disque ou encore Jésus au milieu du livret ! Les clips quant à eux sont réalisé par So Me, le graphiste de Ed Bangers...
Accessibilité: 3
Note: 900

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