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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 13:53

Est-ce que j’ai vraiment besoin de vous présenter I Like To Move It ?! Même les plus jeunes d’entre vous connaissent grâce aux films Madagascar... un gimmick house accrocheur, un rythme légèrement tribal et un chant rapide et vener; pas mal ! Je ne l’écoute jamais à part quand je la passe en soirée mais je l’apprécie toujours 25 ans après (Ouch !). J’ai toujours préféré Can You Feel It Baby qui passait aussi à la radio; la différence principale étant un versus mec/femmes. Là encore un mélange house/tribal; le duo fonctionne bien avec couplets du mc et refrains des nanas très proche de la formule classique de l’époque (2 Unlimited etc.); autre petit + est le break quasi à cappella à 3 minutes. Raise Your Hands fut leur hit le plus improbable, le ton étant légèrement dissonant et le chant sombre, voilà sans doute un des morceaux de danse qui a le mieux vieilli, autre atout, ce coup-ci c’est un passage instru qui relance l’intérêt de cet ovni de 5 minutes (format peu commun pour un single). Ça n’est pas un hasard si les 3 tubes ouvrent l’album, ils ont sans doute été produits avant; ce qui explique le côté majoritairement remplissage de la suite...
One Life To Live est une tentative dub/reggae complètement nul. The Stuntsman’s Anthem est un peu mieux, mais toujours pas brillant (Mad Stuntman étant le chanteur sur tout l'album)... Erick More’s propose un couplet de house correct. Conway est, à ma connaissance le dernier single du groupe; sa construction est plus élaborée avec une vraie complémentarité couplets/refrains. Le mc fait vraiment du bon boulot sur une boucle de synthé légèrement acide, à nouveau un break efficace donne de l’air et nous fait languir avant le retour au thème, ça casse pas des briques mais ça fonctionne !
Go On Move est une version non sucrée du groupe; on retrouve les ingrédients habituels mais avec un je ne sais quoi en plus (ou en moins); petite pause nostalgie, il fait partie des quelques tracks (avec Tribal Dance ou plus tard Funk Phenomena) qui m’ont amené à la vraie house puis à la techno...
En 94, ajouter une version remixée à la fin d’un disque n’était pas chose courante; Dj Dero transforme I Like To Move It en drum-house teintée de latino; sympa. À 4 minutes, le morceau ralenti avant de revenir doucement vers sa vitesse de croisière; toujours son petit effet en soirée...
Bon alors, c’est sûr ça n’est pas Abbey Road ou Ziggy Stardust mais avec le recul, ils ont quand même tiré la dance-music vers le haut avec 5 singles vraiment bons là où la plupart des « groupes » étaient des One Shot...
...: La tête pensante du groupe Erick Morillo a connu 25 ans de carrière en tant que dj avant de mourir d'une OD dans son appart en Septembre 2020, alors qu'il était en train d'être condamné pour viol: Rock'nRoll :-( !
 

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 16:42
Lenny Kravitz: My Mama Said.1991

Départ en douceur avec une voix soul sur un petit air de flûte, mais ne vous y trompez pas, Lenny n'a pas rangé sa guitare, loin de là, il nous gratifie même d'un solo presque hard qui contraste avec l'ambiance tendre qui revient sur la fin de Fields Of Joy. Le riff d'intro d'Always On The Run semble familier, normal c'est Slash, invité pour l'occasion; d'où la ressemblance flagrante avec les premières secondes de Black Or White réalisée aussi par ses soins la même année... Mais la où MJ utilise surtout son invité pour une intro choc, Lenny va garder cet ajout tout le long du morceau (et même citer le-dit Slash avant le solo) pour un effet hard sur ce titre qui récapitule tous les bons conseils de la femme de sa vie... Sa mama, dite Mama Mossé chez moi ;-) ! On revient sur un style Lionel Richie: un piano gentillet et une voix qui va en s'intensifiant; Stand By Woman est un slow un peu mielleux, et le saxo et les cordes n'arrangent rien... LE tube de Lenny oscille entre funk (la basse) et soul, les cordes du refrain donnent même un léger effet disco, trop entendu, surtout dans les 90's, It Aint Over Till It´s Over reste sympathique. Aaaah Lenny a retrouvé son "tuyau"(cf chronique de Circus) pour chanter sur More Than Anything In this World ! Le rythme lent et un orgue en fond donne un effet prêche mais les paroles ne sont pas très catholiques: il veut encore pécho ! Basse, trompette et "Clap latin " donnent un effet World music à What Goes Around, qui nous fatigue un peu, la faute au chant haut perché non-stop, le solo de trompette semble sorti de nulle part, on passe d'un track commercial à du free jazz inaccessible "I ´m gonna Take you higher" nous dit-il, c'est une intention louable, sauf si il veut chanter encore higher ! Une guitare lente et rockabilly sert de trame à The Difference Is Why, enfin un track sobre malgré un solo saturé vers la fin. J'apprécie le côté musicien touche à tout/producteur de Lenny mis en évidence les premières secondes de Stop Draggin Around ("more guitar","bass"). Cette fois-ci, la basse est jouée dans le tuyau, donnant un effet flanger spatial rappelant le son live de Jimi Hendrix, un court solo de guitare vient booster le tout. Malgré un riff de fond usant car ininterrompu, la ballade Flowers For Zoé est une réussite, les cordes y sont bien dosées et le chant appliqué. Pour la reprise de Fields, Lenny s'est mis entièrement dans le tuyau ! Et le rythme est tellement ralenti par rapport à l'original que ça sonne faux, un peu comme une ambulance qui passe ! Un léger fond de piano et 0 guitare mettent en avant la voix sur All I Ever Wanted Is You, ses cris sur certains passages, en particulier sur la fin évoque Pri, euh The Artist, non pas le film muet, Prince :-). Autre slow sur fond d'orgue, When The Morning démarre sobrement, mais au bout d'une minute il prend encore son tuyau pourri pour chanter, dommage car la batterie militaire et le solo qui suit sont bien fichus... Couplets tranquilles au piano et refrains plus agités au niveau du chant, What The... souffre d'une batterie basique et trop présente, une trompette puis la guitare électrique apparaissent sur le tard avant un final bruyant. La ballade folk Butterfly met en avant la voix de Lenny, accompagnée d'une guitare acoustique modeste. Parmi les nombreux bonus de la réédition 21ème anniversaire (original !), nous laisserons les versions parallèles des titres de l'album aux fans hardcore. On écoutera volontiers Light Skin, mélange de rock et de piano-bar sympa ou l'amusant blues Riding où on ne sait pas vraiment si le chant est un hommage ou une moquerie du chant pincé des pionniers du rock! Mais la véritable valeur ajoutée; les versions live qui dévoilent la force scénique énorme du personnage (qui, respect, n'a encore jamais sorti de disque live à part un unplugged, calme par définition). Au début de Stand By My Woman, on entend une fan crier "Come on baby I'll Take her place !" Avant un couplet de type Patrick Bruel, il faut avouer qu'il est autrement plus sexy que Keith Richards ou Thom Yorke..!
Lenny fait de la musique comme un gamin: des références assumées et une grande spontanéité, mais aussi un côté lourd (son putin de tuyau !), voire neuneu. C'est pourquoi il n'est pas pris au sérieux par la majorité des gros fans de rock, pourtant je reste persuadé que c'est un artiste plein de talent et un immense guitariste. Accompagné des bonnes personnes, non non, pas Jay-Z :-(, il produira un jour je l'espère un chef d'œuvre...
Meilleurs morceaux: Fields Of Joy / Flowers For Zoé / Always On The Run
...: Il a fait parti du Piece Choir, supergroupe qui a repris Give Peace A Chance en 91. À ses cotés Sean Lenon, mais aussi Randy Newman, Iggy Pop, Peter Gabriel et Cindy Lauper.
Accessibilité: 3
Note: 879

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 16:15
Aril Brikha: Deeparture in time.1999/2009

L'album d'origine était un tout petit peu lég pour mériter une chronique, mais agrémenté de la version revisitée, on a plus de matos... Et ça lui fait passer la barre fatidique des 850/1000 ;-). Bien que scolaire, Embrace est une bonne entrée en matière: une boucle et un rythme tout en écho. On & On, dans un ton deep-acid rappelle Fcom, on pense à The Youngsters. La techno étant une musique de passionnés, les morceaux qui "marchent" font souvent partie des meilleurs, le tube Groove la chord ne fait pas exception: on a pu l'entendre dans un mix Automatik du Rexclub ou sur la compil I Love Techno, le truc en plus ? Un kick franc et une nappe qui évolue plus qu'à l'habitude. L'anachronique Read Only se construit autour d'une boucle acide à l'ancienne mais avec des nappes beaucoup plus chargées, typiques des productions fin 90's/00's. À ceux qui pensent que la deep est une musique planante, je réponds Way Back; un titre rapide et nerveux qui ne dénigre pas les nappes harmonieuses pour autant. Tuff sonne légèrement transe; son kick doublé étant sa deuxième originalité. Us ressemble à s'y méprendre à du Laurent Garnier avec des synthés travaillés, une touche acide et un kick dur: un joli "voyage" techno. Avec ses 9'30, encore plus long que les autres (qui oscillent entre 6 et 9' pour la plupart), Aqua évolue sur un thème deep-minimal inspiré, et confirme une capacité de Mr Brikha à nous garder en éveil sur la longueur, chose assez rare en techno pour être soulignée ici. Lone Rider fait une incursion dans la dub-minimale et n'a pas à rougir en comparaison aux maîtres Plastikman ou Maurizzio. Vu que c'est un double-album, je me suis permis pour une fois de zapper les titres "en dessous"...
On pourra reprocher à Deeparture sa monotonie, mais en empruntant le meilleur de ces deux courants électroniques que sont l'acid et la deep, Aril (c'est un prénom ça ? ah ben non je suis sotte c'est un suédois:) a trouvé "sa" recette type et comme je l'ai déjà dit, on ne demande pas à tout les producteurs d'être des pionniers touche à tout...
Meilleurs morceaux: Aqua / Groove La Chord / Sweet Lullaby
...: En réalité, cette version "10 ans aprés" est simplement augmentée de diverses démos des 90's...
Accessibilité: 5
Note: 853

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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 08:34
K's Choice: Almost Happy.2000

Ce duo belge (un frère et une sœur) à la fois simple et touchant a enregistré une pop magnifique pendant les 90's. La comptine Intro a sans doute été mise sur cassette par la fratrie pendant leur enfance. La construction d'Another Year est superbe, la guitare répond parfaitement aux variations vocales. Le titre du disque résume bien l'idée du morceau du même nom; tout en mélancolie sur les premiers couplets, ensuite arrive un riff presque hard qui s'arrête aussi net pour laisser revenir ce joli tube mérité. Après un départ moyen, My Head évolue sans parole, idée ici plus appropriée. À l'inverse l'instrumentation en retrait sur Life For Real met en avant la chanteuse. Somewhere est un slow un peu basique. Sur Home, elle chante une ballade bluesy avec un filtre "patate dans la bouche". Une courte mélodie au piano accompagne Tired, au départ et à la fin, reste la recette classique double voix guitare électrique. Dès les premières notes d'Always Everywhere, s'installe l'atmosphère douce et puissante du duo avec la voix fragile et cassée. Les nappes au clavier de Shadowman lui confèrent une profondeur particulière, cette fois-ci, le frangin chante, rejoins par sœurette pour une complémentarité à la Simon & Garfunkel. Une fois n'est pas coutume, c'est la fin du disque qui en contient la crème. Favorite Adventure porte ce style à son paroxysme, entre autre grâce à un petit riff de guitare sobre et une mélodie tout en retenue. On a la chair de poule à l'arrivée de la deuxième voix, sachant que j'ai tapé ça cet été dans un RER à 36• ! En plus de paroles poétiques, la guitare quasi-hard donne de l'énergie à Busy sans le dénuer de douceur. Décidément, ils ont mis le paquet sur la fin; le riff basique de Al n'empêche pas une très jolie ballade grâce à la complicité vocale du duo. En plage "cachée", on nous laisse apprécier la voix de la chanteuse sur l'accapella Already There.
Certes K´s Choice ne se réinvente pas à chaque album, mais ils y mettent tellement de cœur, qu'on ne peut que craquer. Sachez qu'en concert, ils se lâchent beaucoup plus et tiennent la comparaison avec les "vrais" rockers (la chanteuse a même plongé dans le public à Paris !).
Meilleurs morceaux: Favorite Adventure / Busy / Another Year
...: Nous avons choisi Favorite Adventure sur nôtre/votre musique de mariage, sans connaitre le sous-titre... Wedding Song !
Accessibilité: 3
Note: 904

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 11:32
Michaeljacksondangerous.jpg

Ça y'est, les gens ont enfin fait le deuil de MJ et on arrête de me saouler pour mettre Billie Jean à toute les soirées (enfin c'est encore arrivé le mois dernier, mais c'était pour offrir un sac Billy, donc admettons) ! Je respecte le parcours de cet artiste complet, particulièrement ce qu'il a fait pour les enfants, ce n'est pas une mauvaise blague, je parle de ces associations caritatives... Sa période disco (Off te wall/Thriller) est d'après moi la pire ! Avant, avec ses frangins ils ont sortis quelques bons titres pop-soul (The Love You Save, I Want You Back), j'écoute très volontiers Smooth Criminal ou Bad, mais c'est ce Dangerous qui passe la barre fatidique des 850. Et puis pour les fans de South Park: il a peut-être tripoté quelques gamins, mais quand même c'est Michael Jackson !!!
D'entrée, voici le morceau qui fait que MJ a l'honneur d'apparaitre sur ce blog ! A mi-chemin entre le funk et le rap (la deuxième voix surtout) Jam est une démonstration du talent de chanteur de Michael sur une instrumentation chargée. J'apprécie le passage du milieu (MC), qui rend le morceau quasiment big-beat. Après une mini intro hardrock, Why You Wanna Trip On Me revient vers une rythmique funk, les courts refrains se distinguent par des choeurs harmonieux et des petits miaulements encore plus présents qu'à l'habitude ! Dichotomie encore, après 30 secondes toutes douces, In The Closet part vers une sorte de bigbeat avant l'heure, les refrains haut-perchés sur fond de lourde batterie sont le point fort du morceau, sur le dernier refrain, MJ assure ses propres chœurs. Prévu à l'origine pour être un duo avec Madonna, ce titre sera finalement enregistré avec... Stéphanie de Monaco !. Après quelques bruits de bagnoles, She Drives Me Wild pose un rap moyen, avec une intervention inutile d'un MC, en même temps on est en 91, je pardonne. On ne va pas lancer le débat, avantages et inconvénients des airs qui restent dans le crane, mais une chose est sûre, MJ sait faire ! Je n'avais pas entendu Remembre the Time depuis une dizaine d'années, mais aprèsRemember-The-Time-michael-jackson-11204899-709-530.jpg quelques secondes d'écoute, il est a nouveau rentré dans ma tête. La mélodie douce reste énergique grace a une batterie assez marquée: un des lite motiv du disque, dans la pochette on trouve des photos du clip de Remember The Time avec Eddie Murphy en pharaon nubien (cf photo). Même avec quelques cuivres en fond, Can't Let Her Get Away ne prend pas vraiment, la faute à une boucle rythmique un peu lourde. Enfin: ça fait du bien une batterie en retrait et malgrè le coté neuneu, Heal The World est un joli slow (qu'est-ce qu'on a pu se prendre comme râteaux en boum là-dessus !). MJ, comme tout les gros artistes, ne prend pas a la légère le visuel, et pour Black Or White en particulier, le clip https://www.youtube.com/watch?v=F2AitTPI5U0 a joué pour beaucoup, et avouons qu'il a plutôt bien vielli 20. L'intro est un bon délire, un gamin (vous le reconnaissez ?) écoute du hard dans sa pionce (un solo de Slash des Guns). Eat this ! Le riff du morceau attaque et Michael envoi ses gloussements habituels :-). On ne peut pas parler de couplet ici, mais vraiment d'une cassure: passage hard, qui rappelle l'intro puis un Mc comme dans Jam. MJ est un des pionniers de cette construction très "dance", en tout cas, ce changement évite de se lasser du riff: malin ! Une basse funky sert de trame à Who Is It, là encore, le coté dansant ne doit pas faire oublier une jolie mélodie; même la flute de pan passe plutôt bien. Avec Give It To Me, notre chanteur gris s'essaie au rock avec soli de guitares n'co: résultat pas très convaincant. D
es chants grégoriens ? Ben ouais, pourquoi pas... Après ces 2 minutes anachroniques de Beethoven (num9, non pas le parfum...), un rythme légèrement décalé (proche du futur inspiré They Don't Really Care about us) sert de trame à Will You Be There. Puis Michael répond à des chœurs pas grégoriens du tout, mais plutôt gospel, plus logique pour cet artiste biberonné (puis biberoneur!) à la motown...
Keep The Faith annonce le virement R´n'Bidon de ses albums suivants, ça sonne comme les Poetic Lovers ! Gone Too Soon est une ballade sucrée que n'aurait pas renié Disney. Dangerous confirme l'orientation principale du disque: entre rap et pré-Big-beat, avec son chant nerveux et ses cris de hyène !    

Sur Dangerous, ils ont mis le paquet sur les rythmes qui ont tendance à manger le reste: entre homogénéité et répétition, la frontière est mince... Ceci-dit, le chant de Michael est particulièrement funky et l'écriture comprend de bonnes idées dans des registres allant du hip-hop au funk, en passant par des ballades, parfois au sein d'un seul et même morceau..    

Meilleurs morceaux: Jam / In The Closet / Black Or White

...: La même année, Michael double un personnage secondaire des Simpsons, LA véritable consécration :-)
Accessibilité: 3

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 15:55

dondestan-front.jpgRobert Wyatt fait partie des génies du rock underground. Après avoir officié en tant que batteur avec le groupe de rock-prog Soft Machine, puis Matching Mole (machine molle, humour tout ça...), il se lance dans une carrière solo. Le point commun entre ces 3 chapitres de sa carrière: pas de tube ! Une fois n'est pas coutume, j'adhère plus à son travail sur la fin.
D'entrée, Costa nous montre sa spécialité: joli et... Dissonant à la fois ! Le chant semble décalé et l'instrumentation étrange en fond met mal à l'aise. Cet effet s'accentue sur The Sight: son chant haut perché flippant couvre des sortes d'orgues maussades qui nous assomment tout le long du morceau, sauf les 30 dernières secondes de... Flûte, tu m'étonne qu'il vende pas de single ! On y vient, Catholic Architecture appuie le côté chant religieux, d'autant que cette fois des chœurs (d'outre-tombe) servent de trame. Le bluesy Worship rappelle les Pink Floyd des 60's (la BO More en particulier): air psyché, mais harmonieux et de façon plus simple cette fois, à part certains instruments improbables ! La voix est cette fois délurée, à la limite du rire, le rythme est une boucle jouée à l'envers mais ce qui nous surprend sur Shrinkrap est surtout la façon dont Bob martèle les premières touches de son piano donnant un effet quasi electroclash au morceau (les notes basses du piano se rapprochent d'un kick, comme l'utiliseront 20 ans plus tard Aufgang chez Infiné ou Brandt B F sur K7!). CP Jeebies se base sur un air bluesy au piano, un harmonica mélancolique à la sting et un chant dérangeant. Sur Left On Man, Robert chante comme une... Trompette ! Et double avec un chœur "oversimplified". Lisp Service rappelle le fantôme Syd Barrett: clavier étrange et voix en écho qui déstabilise. On a à nouveau droit à un timbre monotone et haut perché sur le chiant N.I.O. L'éponyme est un délire amusant et entraînant: le piano et le chanteur se répondent alors que la batterie s'emballe, les notes toujours semi-fausses nous laisse encore un goût étrange !
Un disque difficile donc, mais attachant avec ses harmonies décalées.
Meilleurs morceaux: Shrinkrap / Worship / Dondestan
…: Au panthéon des innombrables idioties de nos amis rockers alcoolisés et/ou drogués, Robert a cru malin pendant une soirée en 73 de sauter d'une terrasse. Résultat: paralysé des 2 jambes, il vit encore à ce jour dans un fauteuil roulant :-(.
Accessibilité: 7
Note: 852

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 12:14

Eels-Beautiful_Freak-Frontal.jpg

Mark Oliver Everett fait partie de ces trop rares artistes qui ont su rester sur le fil entre succès d'estime et commercial. Comme le montre le clip du plus connu, et tout premier single, de ce premier album; on se sent en apesanteur.

Un vieux vynile sert de point de départ au thème du tube Novocaine for the Soul, puis vient la guitare pop-rock efficace; les cordes en fond, autant que le changement de rythme donnent de l'intensité. E a été le premier surpris de ce succés et a trouvé la meilleure parade pour gérer ce hit entetant: il a su détubisé Novocaine et en a fait un bon moment en concert en multipliant les versions farfelues, sans qu'on en fasse une "overdose"... Mark nous parle de son quartier, comme un commentateur radio, arrive le thème de Susan's House: une ballade avec une batterie presque big-beat. Au long du morceau, on a droit à 2 faits-divers racontés par cette voix-off. Rags to Rags applique la recette principale de Eels: une tranche pop, une tranche hard etc. Le titre éponyme est une jolie déclaration d'amour où E pose un chant assez doux sur un air de piano spatial avec quelques cordes en retrait. Eels aime les associations improbables, Not Ready Yet créé un air mignon avec une guitare... saturée ! La batterie appuyé et le chant feront basculer le dernier tiers sur du hardrock. 5 Secondes de guitare redneck puis ce thème attachant utilisé pour Shreik: My Beloved Monster. On a à nouveau droit à la dualité couplet cool, refrain hard. Aprés une intro chants grégoriens, qui reste en fond, le chanteur fait son entrée en même temps qu'un rythme un peu faiblard, le point fort de Flower , le court passage synthé flottant au milieu du morceau. Deux couplets trip-hop pour 2 refrains tout en retenu et un court solo d'harmonica, voilà Guest List. Entre 2 passages gentillets, guitare saturée et batterie nerveuse s'emballent sur Mental, ces élements prendront le dessus pour un final un peu bruitiste. Spunky (son chien !) prouve que Mark n'a pas besoin d'en faire des tonnes: on a droit ici à du Eels épuré, sans guitare.La batterie binaire (gros défaut du groupe dans les 90's) sert de fil conducteur au néanmoins réussi Your Lucky Day in Hell qui vaut pour son titre en forme d'oxymore (42 points au scrabble), autant que pour la voix envoutante et chose exceptionnelle, non-éraillée de Mark. Manchild démarre sur 15 secondes de... répondeur ! Chant murmuré dans l'oreille gauche alors que le synthé donne le thème en stéréo. Entre 2 couplets gentillets, les refrains s'emballent avec guitare hard et batterie nerveuse, élements qui prennent le dessu pour un final un peu bruitiste.
Malgré ses points faibles, BF est exceptionnelement abouti pour un premier album: 2 gros tubes, mais aussi une demi-douzaines de titres plus modestes qui assoient le style du groupe jusqu'à aujourd'hui.

Meilleurs morceaux: Your Lucky Day In Hell / B Freak / Manchild
Anecdote: Le carburant de Mark: les décés :-(. Il a perdu en l'espace de 5 ans dans le désordre: son père, son chien, sa mère et sa soeur (suicide).
Accessibilité: 3
Note: 855

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 22:45

paperclip.jpgLe Producteur de renom Carl Craig a sorti de nombreux LP dont le non moins culte More Songs About Food, il a aussi collaboré avec une flopée d'artistes sur différents projets. Ici, il officie en tant que Paperclip People, son pseudo "j'me lâche". Cette "tape" regroupe les sorties des 90's, à mi-chemin entre album et compil, voilà d'après moi son meilleur disque à ce jour.

Welcome Center sonne comme du Carl Craig classique: conceptuel, intéressant et... Chiant ! Ici l'idée, je présume, est une naissance "industrielle" avec le bruit de battements de coeur. Un titre au ralenti avec des sons plus ou moins stressants sur fond de monologue incompréhensible... Les connaisseurs reconnaîtront le "Fight" de Street Fighter II, ainsi débute Oscillator, dans une veine deep nerveuse; on y apprécie les caisses "hip-hop". Sans fioritures, le diabolique Paperclip Man est une leçon de techno: un thème house se fait manger par un kick croustillant. Le milieu du morceau avec son ambiance sombre et ses cloches donne de l'air et permet d'apprécier d'autant plus le retour du thème. Apres une intro digne d'un vieille serie B, Throw rentre dans le vif du sujet avec des bpms élevés et des nappes deep. Ce titre à plusieurs lecture est assez chargé et comme souvent, on vaque d'une idée à une autre. Le travail constant sur le kick et le chant féminin sur la fin font l'originalité de ce track. Enfin, on note le son filtré de la dernière minute qui sera quelques années plus tard l'élément fondamental de la zic de club french touch.The Climax pose à nouveau un gros kick sur un air minimal. Arrivent des symbales menaçantes puis des sifflements étranges. Alors qu'on croit le morceau terminé, Carl lâche un pied disco qui annonce en réalité l'arrivée d'un deuxième thème plus dansant et funky. Enfin les 2 idées s'ajoutent dans un final un poil bruyant... Clear And Present est un titre deep, relativement monotone. Floor évolue autour d'une boucle techno assez rapide et basique, lorsqu'un deuxième thème discohouse bien senti apparaît juste quelques secondes. Suit un long passage deep qui nous fait poireauter avant un retour discoïde qu'il faut évidemment rallonger en mix. Une boucle "western", puis, trop tôt se pointe un kick bien propre. Voilà typiquement le genre "ça passe ou ça casse"  avec un synhté orgue(illeux !), des rythmes too much et cette ambiance cowboy qui reste de bout en bout: Steam j'adore ! Le kick costaud de Country Boy Goes Dub contraste avec l'air enjoué et les claphands, la femme qui prend son pied n'apporte pas grand chose ! On comprend le titre au bout de 3min avec la pause dub, qui sera quand même suivie d'un retour de kick énervé et saturé.Slam Dance aurait du se nommer Clap Dance: les claphands y sont dominants et légèrement soualants, les nappes pas extra non plus en font un titre moyen. Proche de la minimale, Parking Garage Politics devient surtout intéressant au bout de 3min, le deuxième thème étant plus funky (et un peu acid). Enfin, My Neighboorhood reste très scolaire: va et vient du kick, du thème des basses et des claphands, normal pour un "professeur". Pour finir, on entend des bruits de... rue !

Meilleurs morceaux: Paperclip Man / Steam / Throw
Anecdote: Paul Johnson a repris la boucle de The Climax sur son non moins réussi It's A Love Thing.
Accessibilité: 6
Note: 867

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 11:46

PS.jpgCe groupe atypique a un talent pour le rock (dominant ici) autant que le blues, le dub, le trip-hop et même la house.

Jailbird est un pop-rock entrainant qui fourmille de bonnes trouvailles. L'accent est mis sur la guitare électrique et les caisses. Petite parenthèse, Il existe une reprise de Jailbird par les Chemical Brothers quasi méconnaissable, qui pousse l'aspect big-beat à son maximum avec des caisses boostées monstrueuses. Rocks rend hommages aux 60's, vraiment proche du modèle Rolling Stones avec rythme appuyé, guitare, chœurs et trompette. Guitare acoustique, batterie et orgue en fond ainsi que chant plaintif, je cite: "World is like a prison when you're staying with the blues" et enfin des choeurs souls: (I'm gonna) cry myself blind résume bien la richesse du son du groupe. Funky Jam Empreinte à la soul, mais le chant et les sons de vinyle à l'envers sonnent hip-hop. Le résultat: un joli Big-beat (à peine né à l'époque). La guitare glissante de Big Jet Plane sonne légèrement country, alors que le saxo apporte une touche plus sérieuse. La voix féminine domine Free et bidule fait les choeurs ! Ce trip-hop sort du lot avec le saxo jazzy bien senti, malgré l'intro cheap qui sonne Goldman... Désolé ! On jurerait Call On Me sorti des 60's (wikipédia les compare aux Stones). Le chant, la construction et les instru piquent la recette à la génération précédente. Le résultat tient la comparaison sans problème. L'instrumental Struttin' démarre en rock, puis des éléments moins classiques font leur entrée (jumbé, synthé), le résultat donne un effet BO de film avec 2 idées bien distinctes (attente/action). Sad And Blue sonne comme du Ray Charles: orgue, choeurs féminins en retrait et autres clins d'oeil gospel ("(Shine o sister"). Give out but don't give up est un ovni du disque avec un rythme lent, des chœurs féminins (refrains), un MC hip-hop et une instrumentation hétéroclite, mais l'hiver éclate. I'll Be There For You sonne comme un slow old-school: Chant doux, orgue ou piano en fond et choeurs soul. Le titre bonus Everybody Needs somebody empreinte au trip-hop le rythme et le chant alors que la guitare et les paroles sont clairement blues, encore une mixture qui fonctionne.
Give Out se tourne clairement vers le passé et cette nostalgie paye ici car le leader, perché sur des épaules de géants, voit plus loin...

Meilleurs Morceaux: Cry Myself Blind / Call On Me / Sad And Blue
Anecdote: Bobby Gillespie (le chanteur) a bossé récemment avec les trop français Turzi.
Accessibilité: 4
Note: 836

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 12:15
dj-q-face-the-music.jpgDj Q est un dj de Glasgow qui prend le temps de sortir un album tout les... 7ans ! Face The Music est un de mes premiers coups de cœurs techno; mes souvenirs de ces morceaux datent d'un minidisc (orange) ! A présent, il erre dans mon iPod, et je l'écoute encore volontiers même si nous avons ici affaire à des titres conçus pour le mix et non pour écouter du début à la fin... Je découvre l'ordre du disque avec vous, car j'avais les morceaux par ordre alphabétique...
We Are One laisse présager une ambiance lounge. Que nenni: une boucle de piano trafiquée vient tout emporter sur son passage. Basé sur 2 boucles principales, ce titre fait un va-et-vient entre ce piano funky et une sorte de trompette latino, un peu du style couplet/refrains en réalité: aprés un temps d'adaptation, on kiffe en attendant le retour du thème ! Delirious est une bonne disco instru à la french touch en première partie, puis un vocal zarbi "feel good" vient assombrir le tout. Flying Home se compose d' un rythme latino, d'une voix en retrait et d'un saxo lounge. Fortement influencé par Jeff Mills, Make Your Mind Up se démarque par son kick décalé et son ambiance froide qui disparaît en même temps que l'essence du morceau avec les sons en échos trop marqués à partir de 4min...
Je n'ai redécouvert et apprécié certains morceaux que  bien plus tard, c'est le cas de Space Dance dont la boucle peut paraître indigeste de prime abord mais qui a un certain charme: une sorte de xylophone et un rythme entraînant. 1'30 aurait largement suffi pour une écoute telle quelle. Mais il faut mixer ce track en fond sur un titre plus évolutif.. La boucle de Fila gonfle à la longue, l'idée est un peu lèg pour un morceau tout entier ! Glasgow' Jazz est un titre plus rapide et techno, bizarrement, on pense surtout à Détroit: sombre et rentre dedans. Comme souvent en electro, un single en particulier a fait mon attachement au disque. Tracking envoi un rythme "doublé" comme je les aime. Plus épuré que le reste du disque et ne présentant à priori rien d'extraordinaire, ce track se mixe à merveille et longtemps avec n'importe quel type de house ou tek. Les cymbales qui prennent le pouvoir et le retour du kick a mi-chemin: redoutable ! She'll Be Gone est aussi dans une veine Détroit avec une ambiance d'un coté tribale pour les caisses et futuriste  pour les nappes. 8 minutes ? Non merci, la moitié suffit larjos..! Sur la fin, Dj Q sort des standards 4/4 avec Paranoid Impulses, un rôle "anti-lassitude" raté ! En revanche, Going Forward In Reverse est un breakbeat spatial qui casse efficacement la monotonie de Face The Music.
Bref, comme souvent en techno, un disque qui fourmille de bonnes idées mais un peu lourd à l'écoute telle quelle.
Meilleurs morceaux: Tracking / We are one / Delirious
Anecdote: L'influence de Carl Craig est prépondérante, tant dans la musique que dans l'attitude discrète, voire secrète du personnage. Delirious ressemble d'ailleurs étrangement à Throw de ce dernier.
Accessibilité: 6
Note: 895 
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