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28 juin 2018 4 28 /06 /juin /2018 14:24

Souvent les groupes auxquels on demande d'écrire une bande originale se contentent d'un ou 2 vrais morceaux puis d'instrus thématiques (comme l'a d'ailleurs fait Brian May un peu plus tôt pour Flash!) ou d'une compil de vieilleries... Mais Queen ne fait pas les choses à moitié et s'est fendu d'un véritable album qui ne fait pas tâche dans sa discographie. Les premières mesures de One Vision nous mettent dans l'ambiance sombre et guerrière du film, quand Brian May vient trancher avec un méchant Riff de guitare très 70's, on a ensuite cette dualité guitare hard / chant (et paroles) enjouées, un morceau assez proche de leur futur standard Headlong, toujours un peu de second degrés chez Queen, le dernier "One Vision" devient "Fried Chicken" :-) ! Virage à 180 degrés avec A Kind qui contient tous les défauts 80's (synthé pourri, batterie naze), les quelques soli de Brian et le rythme entraînant compensent ce morceau moyen mais "à danser". Comme le veut la coutume, tous les titres sont signés Queen, mais je suis près à parier que Freddie a écrit la dégoulinante ballade One Year Of Love, typiquement le genre de soupe qui a alimenté les haters du groupe, effectivement, il aurait dû garder cette bouse pour sa très médiocre carrière solo, autre preuve s'il en faut que le pilier musical de Queen était et reste bien le guitariste. Le chant de falsetto fatigue un peu sur Pain Is So Close To Pleasure, un poil à la limite du bon goût, mais le côté Motown est assez réussi. Ne vous arrêtez pas aux paroles très neuneus de Friends Will Be Friends, le chant y est très harmonieux, et la guitare appuie le thème avec un solo sobre et inspiré: un joli tube du groupe. Who Wants To Live Forever est un sommet du groupe. Brian et Freddie se partagent le chant, donnant une intensité particulière (peut-être Freddie savait-il déjà qu'il ne vivrait pas Forever..!), autant que des cordes et même un orgue font leur apparition. Seal (qui a repris ce titre pour le live Aid 92') a dit qu'il avait pleuré la première fois qu'il a entendu ce morceau, je n'irais pas jusque-là mais ça reste un grand moment de 'motion ! Gimme The Prize est le titre qui colle le plus au film avec quelques courts extraits, un texte 100% dans le ton "je vais tous vous défoncer", des bruits d'épées et même un passage bien stéréotypé de cornemuse électrique (Ben oui les highlands sont en écosse...). Ça reste un bon track très axé sur la red spécial de Brian. Don't Lose Your Head est une tentative New Wave bien ratée, cette fois-ci la guitare ne parvient pas à sauver le tout: on zappe, dommage le texte 2nd degrés était marrant (le jeu de mot marche en VF en traduisant par "garde la tête sur les épaules"). Le morceau associé au film et plus encore à la série, est Princes Of The Universe, la trame principale est proche de Gimme en mieux, les passages accélérés et gospel sonnent un peu bizarre, mais FM aime bien les mélanges improbables! Un bon disque de rock, avec ses boulettes, principalement liés au choix de Freddie d'insérer toutes les merdes 80's qu'il adorait, sûrement parce qu'associée à la scène club-gay naissante...
Un passage rapide sur les bonus: Forever est la version piano, dépouillée (nous l'avons joué en sortant de la mairie !) A Kind Of A Kind est une edit, pour Dj ! Et Friends est rallongée, peu d'intérêt ! 3ème couche avec les extras offerts pour les remasterisations 2011: la version A kind du film, plus musclée, moins de synthé. Le single Pain, au rythme plus marqué, soit. Enfin, un étrange mélange assez lent A Kind Of Vision -apparemment une demo de 85- qui, en gros, posait les parole de OV sur la base de Kind Of.
Meilleurs morceaux: Who Wants To Live Forever / Princes / Friends Will Be Friends
...: Cet album a relancé le succès de Queen, en restant num 1 UK pendant 13 semaines. La vidéo de princes Of The Universe vaut son pesant de cacahouète; on y voit un "duel" entre  C. Lambert (épée) vs FM (pied de micro !).
Accessibilité: 4

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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 08:30
Queen: The Miracle.1989

La pochette représente les visages des membres du groupe collés les uns aux autres. Cet effet, plutôt amusant révèle à posteriori une volonté de cacher la maladie de Freddie: pas de joue, pas de sida..!
Cet album ouvre avec Party qui ne sonne pas du tout Queen: batterie en écho et voix doublée. A cette époque, Freddie se concentrait sur sa carrière solo moyenne. Heureusement, Brian le rappelle a l'ordre avec sa bonne vieille Red Spécial (sa guitare unique). Khashoggi's Ship enchaine et voilà le retour du véritable Queen: harmonieux, rock et un Freddie félin et nerveux "I said kiss my ass honey". J'apprécie le passage piano-bar suivi d'un thème hard: tout le paradoxe de ce groupe doux-dur. The Miracle (que je croyais qu'il disait "America" quand j'étais petit !) est le premier tube du disque. On a droit à plusieurs ambiances ici avec quelques cordes qui annoncent le style du dernier opu Innuendo. La batterie 80's gâche un peu le tout, mais la guitare, des chœurs a la Bowie et un dernier tiers fourre-tout en font un bon titre. Retour sur du hardrock avec I Want It All, un des nombreux hymnes de Queen. L'intérêt principal vient de la dualité acoustique/électrique, mais aussi du passage ou Brian May chante avant un déluge guitare-batterie presque metal (passons sur le synthé moyen, mais en retrait). Évidemment le refrain-chœur rappelle We Will Rock You. Ovni italo-disco, The Invisible Man est un morceau dancefloor qui sera pompé sans vergogne pour la BO de ghostbusters. Queen case quand même un passage rock et ce changement fonctionne. On remarque que le track "présente" les membres du groupe avant qu'il ne joue de leur instrument. Breakthru: Un depart en chœur et piano comme à la belle époque A Day / A Night quand soudain le rythme s'emballe. Le gimmick naze de synthé et la rythmique 80's sont la encore sauvés par la guitare et un chant de type live énergique. Une boucle de synthé donne un effet entraînant sur ce titre qui vaut surtout pour le chant de Freddie. Ils auraient du mettre la guitare plus en avant pour sa "partition" riche, à noter le clip déjanté qui met en avant le côté "train qui s'emballe" du morceau (autant que la mégalomanie de Freddie !). La petite pop Rain Must Fall sonne comme un interlude 100% Mercury avec ce qu'il faut de kitch... Scandal se veut épique, mais la batterie trop mauvaise et le thème qui rappelle les champs Élysée (de Drucker !) plombent ce titre... Le sobre My Baby Does Me est porté par une guitare plus aérienne et moins hard que d'habitude. Après 3 morceaux moyens, Queen revient sur du gros, du lourd et du bon; Was It All Worth It reprend les éléments 70's: une grosse guitare, une cassure au milieu du titre (type opéra ce coup-ci) et un chant nerveux. Les paroles font le bilan de 20 ans de rock, moralité: it was worth it ! Fait rare à l'époque mais qui deviendra chose commune des années plus tard, les 3 derniers titres sont des bonus présents sur le CD et pas sur le vinyle... Hang On In There: Freddie surjoue un peu son propre rôle sur ce titre avec des petits "ha" et autres "dalapididapapa"; les années 80 ont mangé beaucoup de groupes mais ici, c'est Queen qui mange les années 80 ! La guitare saturée (retour au rock de leurs débuts) et le chant détaché rattrapent rapidement les synthés bidons du départ et ce grand écart réussi en fait un excellent morceau. Restent une version dance de Invisible Man, sympa à mixer mais un peu usante à l'écoute et l'étrange instrumental Chinese Torture, dernière preuve que Queen reste un groupe de rock.
A l'inverse d'Innuendo, les synthés mal maitrisés pêchent parfois, mais Freddie et ses potes en ont encore sous le pied, tant dans l'écriture que dans l'interprétation où ils se donnent, dommage qu'il n'y ait pas de versions live ou unplugged...
Meilleurs morceaux: Was It All Worth It / Hang On in There / Breakthru
Anecdote: Depuis 1973, Queen n'avait jamais enregistré ses albums à plus de 18 mois d'intervalle; contre 3 ans ici. Pendant la deuxième moitié des 80's, ils ont mis en avant leur carrière solo: Roger a enregistré un album correct, Brian un bon, et Freddie... de la bouse produite 100% 80's et quelques essais prétentieux avec la diva Monserrat Cabllé (le moyen Barcelona servira d'ouverture aux JO de 92... Sans Freddie donc). Fidèle à ses principes, John n'a jamais bossé sans Freddie, l'âme du groupe. Bref, les escapades studios plus ou moins réussies des 80's ont ouvert l'esprit des membres du groupe, d'où la variété de cet album. Interesting, isn't it ?
Accessibilité: 4
Note: 938

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 16:57

Queen-is-dead.jpgEn 87, le groupe a déjà un noyau de fans hardcore lorsqu'il sort cet album indispensable. Le chant "forcé" fatigue un peu sur le morceau titre, aussi le dernier tiers instru s'avère être une bonne idée. Frankly Mr Shankly propose un couplet enjoué, rythmé par une basse entraînante. La coupure au synthé de type Sega megadrive en revanche est moins inspirée ! La ballade I Know It´s Over débute en "slow de rock US 50's" et gagne en puissance  à l'arrivée de la guitare qui accompagne à merveille le chant de Morrissey: un sommet du duo. Sur le rythme lent de Never Had No One Ever, Morrissey pose une de ses plaintes lancinantes qui lui a valu sa réputation semi-fondée de dépressif, d'autant qu'on l'entend carrément chialer sur la fin ! L'air entraînant de Cemetry Gates rend le tout un peu plus glauque: une visite où ils lisent les pierres [tombales], imaginant les vies de ces gens... Bigmouth Strikes Again ironise sur la grande gueule de Morrissey en interview: "I was only joking when I said I´d like to smash every tooth in your head" musicalement ce titre se démarque par une guitare nerveuse et les choeurs Donald Duck ! The Boy With The Thorn In His Side met en avant un chant glam... voire oriental sur la fin ! Je ne peux m'empêcher de penser à 30millions d'amis avec la guitare country de Vicar In A Tutu, ce qui m'a un peu gâché le tou(tou). Tout le talent des Smiths transpire dans There Is A Light That Never Goes Out: un chant et des paroles torturés (si on se fait exploser par un 10 tonnes, je serai ravi de mourir à tes côtés) un refrain fouillé et harmonieux, et un petit truc en plus, en fait 2 ici: un violon et une sorte de flûte de pan qui appuient le thème. On termine par un titre light, façon de parler, le neuneu/second degrés Some Girls Are Bigger Than Others: gratte funky-country et paroles débiles et répétitives, mouais.
Sommet de la discographie du groupe, The Queen Is Dead met en évidence la force d'avoir non pas un génie à sa tête, mais 2. Bientôt, hélas la compétition prendra le dessus sur la complémentarité...
Meilleurs morceaux: I Know It's Over / There Is A Light That Never Goes Out / Cemetry Gates
...: Outre les paroles, le Moz s'occupe aussi des pochettes des albums/singles, qui sont principalement de jolies photos noirs et blanc d'acteurs des 60's (dont Jean Marais pour This Charming Man !).
Accessibilité: 4
Note: 872

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 08:34

sting-the-dream-of-the-blue-turtles-front.jpgSi il y'en a un qui a rebondi avec une carrière solo, c'est bien Sting, et ce dés ce premier opu... If You Love Somebody Set Them Free souffre d'une batterie très 80's, sinon j'entends un coté Goldman un peu neuneu sur les bords ! Le changement de rythme à mi-piste est quand à lui plutôt réussi. Love Is the Seventh Wave... J'essaie de montrer l'exemple et de n'avoir aucun à priori en musique, mais vraiment, le reggae j'y arrive pas ! Nostalgie de Police sans doute,  ces sonorités sont ici agrémentées à la sauce Sting (saxo et cœur). Passons aux choses sérieuses; complexe de prime abord, Russians est sans conteste son meilleur tube. Sur fond de guerre froide, "We share the same biology, regardless of ideology", les sonorités "russes" (en fait simplement un emprunt à Prokoviev) autant que le rythme lent servent une ambiance sombre et apocalyptique laissant à Sting un texte fort: I hope the russians love their children too... Children's Crusade commence et finit par un vocal pop, les trompettes rajoutent un coté folklo assez original. Le milieu du morceau est un instru de style jazz moderne, avec saxo et rythme travaillé. Shadows In The Rain représente le style majoritaire de Sting: à mi-chemin entre pop (mélodie et chant) et jazz (instrumentation complexe).

We Work the Black Seam a des couplets chiants (la flûte de pan nous gave !), les refrains; du Sting standard, augmentent en intensité, le tout est moyen. Consider Me Gone est un jazz vocal assez mou, passons. Le morceau éponyme est clairement jazz.. On sort un peu de mon domaine, mais j'apprécie l'arrivée du piano tout fou qui vient casser le thème principal. Moon over Bourbon Street est un petit bijou de poésie, inspiré d u roman entretien avec un vampire: la  flûte, le saxo et la contrebasse posent une ambiance douce qui colle parfaitement à la voix posée alors que le passage baroque ajoute au coté planant. Un tube en fin d'album, courageux, ou pas anticipé ? Fortress Around Your Heart comprend une cassure couplets calmes / refrains pop qui en fait un morceau prenant. Le génie de Sting est d'arriver à faire un hit avec cette forteresse finalement assez difficile, entre autre au niveau du saxo jazz..
Le côté expérimental apporte son lot de tentatives échouées, cependant la sauce prend la plupart du temps et cet artiste mainstream tire largement la pop vers le haut car sa musique peut s'écouter à plusieurs niveaux, c'est d'ailleurs pour ça qu'il tient sur la longueur et reste apprécié des "j''m'en fous-j'écoute-de-tout" autant que des boulimiques de musique de ma sorte ! On est déjà loin de son punk-reggae pourri de jeunesse, bref: Fuck The Police !
Meilleurs morceaux: Russians / Fortress Around Your Heart / Moon Over Bourbon Street
...: Entre Police et Sting solo, il a posé sa voix en 1985 sur des albums de Phil Collins, Duran Duran, Dire Straits et même Miles Davis, ce qui rappelle les premières amours jazz de ses tout premiers groupes d'ado.
Accessibilité: 4
Note:
864 

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 16:16

Groupe injustement méconnu, les Smiths relancent le binome guitare/voix (Morrissey/Johnny Marr). Hatful of Hollow, en réalité une compil de singles, suit un premier album éponyme sorti la même année. J. Marr qui signe la musique a recruté Morrissey, comme parolier-chanteur. Même si à l'époque la concurrence vole assez bas, NME consacre The Smith meilleur groupe et le chanteur meilleur interprète en cette année 84. Il y a quelque cotés new wave (What Difference Does It Make), d’autre plus punk, certains morceaux un peu à la Robert (Smith aussi !) en mieux, comme girl afraid ou This Charming Man mais surtout des mélodies (William,Heaven Knows,This Night Has Opened My Eyes) et une voix qui sortent du standard eighties ! The Smiths se sont séparés au début des 90’s, mais Morrissey continue une carrière solo très correcte avec quelques reprises en concert.

Meilleurs morceaux: William, It Was Really Nothing / Heaven Knows  / Back To The Old House

Anecdote:  Morrissey est au moins aussi connu pour son groupe que pour ses interviews et ses phrases chocs, du genre: "On ne croit pas aux lutins, alors pourquoi devrions-nous croire en la reine"...
Chose assez paradoxale quand on connaît le personnage: une reprise des Smiths  est utilisée comme générique de "charmed" !
Accessibilité: 5

Note: 925

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