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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 12:15

homogenicDélicat de trouver des compliments différents et cohérents pour chaque disque... Ici, je dirais sans exagérer que nous avons à faire à la meilleure face A de l'histoire de la pop, comment ça j'ai pas le vinyl, c'est pas la question ! Un rythme militaire en fond, des nappes flottantes: la Hunter arrive ! La voix de Björk pleine d'echo est soutenue par des cœurs en retrait. Les cordes viennent agrémenter le tout: la chasse peut commencer. Le vocabulaire qui va avec ajoute à cette ambiance guerrière: smell, mission etc. Des violons ouvrent Joga, puis vient le chant unique de Björk dans toutes ses tonalités. La musicalité très BO rappelle l'ambiance du superbe film Dancer In The Dark: des harmonies riches sur des rythmes mécaniques: Björk fait partie des seuls 3 artistes qui réussissent parfaitement ce grand écart (avec Aphex Twin et Thom Yorke); sublime. Le chant doublé sur Unravel se pose sur un duo original orgue-saxo et un rythme indus lent en retrait: ce morceau relativement simple par ailleurs sonne trip-hop. L'instrumentation plus puissante de Bachelorette pousse Björk à appuyer sa voix. Le violon et la rythmique proche d'un tango donne l'aspect intemporel du morceau qui compte parmis ses tubes. All Neon Like démarre à capela jusqu'à l'arrivée d'une boite à rythme breakbeat nerveuse: nous attaquons alors la partie électronique du disque avec le contraste chant doux/son dur. Même formule sur 5years: un electro-hip-hop que n'aurait pas renié Prefuse 73: Björk arrive à en faire un joli titre avec ses fluctuations vocales. Du piano, un rythme cassé et des nappes electro, voila le trip-hop Immature. Alarm Call s'approche carrément du Big-beat avec des caisses chargées. Non non, Björk n'a pas attendue Volta pour "déclarer son indépendance" à la pop et pondre de la techno maximale; voyez Pluto ! Un riff acid et rapide, un chant saturé et un kick: pour un album qui s'appelle Homogenic, c'est le comble de poser une bombe acide maximale au milieu de ballades ! Clairement LE morceau estampillé Mark Bell (LFO) qui a co-produit tout le disque. All Is Full Of Love aurait du se trouver sur la première face: la douceur y domine largement les machines, en témoigne le superbe clip de Chris Cunningham. Le chant flottant de Björk et la harpe donne une impression zen, dommage qu'elle répète le titre à ce point...

Le cap délicat du 3ème album a été franchi brillamment: Björk s'affirme et rejoint les grands de la musique.

Meilleurs morceaux: Joga / Unravel / Bachelorette
Anecdote: Aux balbutiements d'Homogenic, l'illuminé fan Stalker Ricardo Lopez a envoyé son "suicide dédicacé" en vidéo à Björk. Secouée, elle a quitté l'agitation de Londres pour mieux se ressourcer non en Islande, mais dans une bastide en campagne de Malaga: elle y a construit l'un des plus beaux studios...
Accessibilité: 6
Note: 908 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 07:06

richard.jpgAppeler un disque de son propre nom, quand on connaît le personnage, parait un peu trop simple. C'est oublier que malgré un caractère anti-commercial et autiste, AFX a un ego artistique démesuré (on voit sa tronche partout: clips, pochettes, etc.) sans doute du second degrés...

Les harmonies langoureuses des violons et synthés de 4 contrastent avec les rythmes complètement déstructurés, entre breakbeat et jungle. Cornish Acid est un de mes 5 titres electro préférés ! Un air "faux" dont il a le secret, un kick pas franc, et des cliquetis acid. Ce morceau est tout en frustration avec ce pied qui ne démarre jamais en 4/4, aussi je l'ai édité en doublant le pied sur 2minutes: avec cette simple astuce, on a un track acid-techno dévastateur ! Peek 82, un des tracks les plus difficiles fait partie des étrangetés acid-break d'AFX: rythme distordu, et "refrains" acid-deep presque dansants. Même si cette musique échappe a toute classification, il y a quelques ingrédients récurrents, comme les boites à rythme folle (caisses et sons acids) et les mélodies qui "mettent mal à l'aise" faites de cuivres, de piano ou synthé. Fingerlib ne garde que le dernier élément, donc un morceau presque electro-pop. Même formule que sur 4; Cornmouth pose une jolie mélodie sur un rythme hyper saccadé: le penchant drum'n'bass du morceau est encore plus accuenté ici. On ressent un malêtre avec le chant faux d'enfant sur fond de caisses explosives, même le titre: To cure a weaking child sonne comme quelque chose de malsain ! Goon Gumpas ressemble à une musique de dessin animé de par le coté naïf des synthés. Yellowcax, breakbeat nerveux sans queue ni tête vaut pour sa fin: le jolie air sans rythme. Girl boy song a des nappes de cuivre et synthés entre jazz et trip-hop mais encore des rythmes complètement glucoses qui pour certains saccagent le morceau, mais lui donne aussi de la puissance dans un sens. Logon Rock Witch  mélange un orgue de type maison hanté à une rythmique d'horlogerie déjantée: le résultat, comme souvent déstabilise. On pense à l'univers du duo Noze avec ce morceau très diy. Le choix de finir sur ce titre laisse une impression légère... comme une tisane après un gros repas !
On a parfois l'impression qu'il balance des drums de façon aléatoire, mais en écoutant attentivement on réalise que c'est exactement l'inverse. Cette sorte de chaos organisé est un équilibre bien ficelé où le son, bien que chargé, semble flotter. Un LP copieux et exigent donc, malgré sa courte durée (32min), avec quelques passages indigestes, même pour moi, mais qui montre l'étendue du génie de la bête.

Meilleurs morceaux: Cornish Acid / Girl boy song / 4
Anecdote: Cet album est signé Aphex Twin, paru sur Warp, cad le versant "commercial" du bonhomme ! Les oeuvres sous pseudo Caustic Window, Polygon Window ou encore AFX sur son propre label Rephlex, sont encore plus hard !
Accessibilité: 7
Note: 950 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 10:25
TSchmidt.jpgDark of heartness fait partie de ces vinyls "pour dj" sortis sur le mythique label tresor, cependant, la relative variété du son le rend écoutable en album pour les fans d'une techno dure.
Night Light est construit comme un titre minimal, mais les sonorités dark et le bpm rapide marquent une différence avec les standards de M_nus ou Kompakt. Accident est un titre deep qui ne semble jamais vraiment démarrer. Dirty Girl part directement en techno maximale: un pied saturé qui contraste avec l'air guilleret: muy bien. Rapidement le côté sombre et les basses vont prendre le dessus. Almost Human suit le même filon, avec une teinte de "rouille" dans le son (voir plus bas !). Après une minute un peu fouillie, le vrai kick s'impose et tabasse comme j'aime ! C'est marrant, "rouillé" faisait parti de mon vocabulaire pour qualifier une techno froide, saturé et indu, j'aurais aussi bien pu appeler ça le "Metal Taste" (nom du mini-morceau expé qui suit)... Forgotten tourne sur une boucle ultraefficace, que Tobias ne veut pas lâcher; dommage ça aurait pu donner un peu d'air a ce titre rouillé néanmoins réussi ! J'ai demandé de l'air ? En voilà ! Worm est un breakbeat toujours glacial et métallique qui vient calmer le jeu, on pense a Amon Tobin en moins intello. Bend not break prouve que le bonhomme sait faire une minimale épurée, à mixer... L'originalité de Let You Go vient principalement de son rythme lent et saccadé. Sinon on retrouve les ingrédients classiques: tendance deep, sombre et au goût indus... Babies est le jumeau de Forgotten, des voix trafiquées en plus, le résultat est un cran en dessous. Nouvelle pause avec Waiting: un breakbeat bien fichu: on pense aux titres calmes de L. Garnier. Miss the pain n'apporte pas grand chose... Il devait lui rester des boucles en stock à caser... Enfin, Family Pack nous donne encore un savant mélange entre deep minimale et métallique .
Vous voulez vous faire une idée du son de ce disque sans l'écouter: léchez un taille crayon ! !
Meilleurs morceaux: Almost Human / Dirty Girl / Forgotten
Anecdote: Mr Schmdiltzd a nommé un titre Rusty Whip, on est donc toujours d'accord sur cette notion de son "rouillé"...
Accessibilité: 7
Note: 905
 
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 20:20
okcpu.jpgA l'attention des plus jeunes d'entre vous... et des plus vieux, sachez que ok cpu n'est pas un best of de Radiohead, mais bien un album ! Ce chef d'œuvre marque le passage du rock dans le 21ème siècle. Pour moi, voila le seul groupe moderne (quoique 20 ans déjà !) capable de rivaliser avec les monstres sacrés des 60's et 70's: en terme de qualité, d'inventivité et d'aura; à vrai dire, Ok Computer sera sans doute considéré par les générations futures comme meilleur, plus abouti et même plus important que Sgt Pepper ou Ziggy Stardust . Airbag, un joli titre plutôt simple rappel l'influence et ami Michael Stipe (REM). La voix de Thom transforme tout en or, et les nappes électroniques font planer la guitare. Paranoid Android fait allusion à des fans très moches qui ont branché le chanteur dans un bar ! Ce titre monte grâce au chant appliqué de Thom et au synthé-xylo mignon. Alors qu'on croit à une douce pop, la guitare électrique s'emballe et la deuxième partie tire même vers le hardrock (guitare et batterie prennent le dessus). Thom amène  un dernier thème plus doux, avec chœurs, puis le "hard" revient. C'est une belle mise en abîme du groupe, toujours sur le fil entre pop expe et rock. Pour les cassures dans la construction, l'émotion des voix autant que la durée, on pense à Queen (NME a d'ailleurs comparé le morceau à Bohemian R), bref j'adore ! Petit clin doeil à Dylan, Subterranean Homesick Alien n'a pourtant rien à voir avec du folk ! Radiohead flirte ici avec le trip-hop qui prendra plus de place encore sur Hail To The Thieft. Thom chante en 2ème voix alors que derrière, le rythme lent et les nappes électroniques plantent un décor poétique. Une guitare acoustique en retrait accompagne la douce voix de Thom sur le slow Exit Music. Viennent ensuite un chœur étrange et des nappes plannantes. Enfin la batterie  arrive faisant monter le final. Thom chante Let Down en deuxième voix sur des synthé cristallins, les refrains sont d'une facture rock plus classique: un équilibre idéal. Qu'est ce que je pense de Karma Police ? Que c'est un des rares tubes qui tirent la musique vers le haut. Piano et batterie se répondent, alors que Thom montre ses qualités de chanteur: l'intensité et la capacité à monter dans les aigus, mais aussi le travail sur l'écho. Suit le perché Fitter Happier, où une voix robotique énumère toutes les choses futiles que l'on demande à l'homme moderne, bref on vous spolie ! Electioneering est un rock beaucoup plus basique mais le duo batterie-guitare est entraînant, on pense aux débuts de Muse (3ans plus tard). Climbing Up The Walls annonce le style pop teinté de trip-hop qui dominera Hail: un rythme lent de grosse caisse, un chant saturé et des nappes flottantes,  ils savent décidément tout faire ! Cette formule avec final rock a été adopté par les excellents Archive. J'ai beau avoir entendu No Surprises une centaine de fois ces 20 dernières années, l'effet "chair de poule" (y compris en tapant ces lignes !) est toujours là: un morceau "5étoiles" donc ! Ce morceau gentil construit autour du même "xylo" que sur Paranoid, met tout le monde d'accord. Il faut avouer que T. Yorke, sur ce titre, enfonce même les rares interprètes qui par ailleurs peuvent rivaliser parfois: les géniaux Rufus W ou Jeff Buckley. Dur dur de passer derrière... Lucky s'en sort tout de même bien dans un style proche de Climbing où on se déchire encore sur le chant ! The Tourist a une jolie mélodie floydienne qui nous permet de retomber tranquillement "slow down" nous dit l'autre... Vous l'aurez compris, si vous n'aimez pas le style de Thom Yorke, laissez tomber Radiohead, non plus simple, laissez tomber la musique !
Meilleurs Morceaux: No Surprises / Let Down / Paranoid Android
Anecdote: J'en ai une bien pourrie: Ils ont fini l'enregistrement de Ok Cpu dans la maison de Jayne Seymour aka Dr Quinn femme médecin !!
Accessibilité: 3
Note:  994
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 18:40
circus.jpgLenny Kravitz a créé un style se basant sur une guitare électrique très 70's, un chant entre soul et rock, et des mélodies pop, rendant le tout finalement assez abordable. Depuis plus de 20 ans, il sort un disque tout les 3 ans qu'il défend ensuite fort bien en tournée. Pourquoi Circus ? Pas de tube, mais une régularité dans la qualité. La pochette du disque montre des photos noir et blanc très gays ! A mort le rock, pas sûr: des guitares qui tranchent, une voix nerveuse, un solo et des paroles neuneus dés le premier morceau, que demande le peuple ? Le titre éponyme pose sur un rythme lourd une jolie mélodie électrique qui monte en puissance au refrain, "welcome to the picture show" en double voix. Sur Beyond the 7th sky, la batterie prend le dessus, grosses références à Hendrix, même si la guitare est ici en retrait. Intro assez originale avec changements de rythme, puis Lenny chante sa vision dans un tunnel avec un effet "flanger" un peu lourd (en gros comme si pour de faux, qu'il chantait dans un tunnel, on disait !). Slow un peu simplet, Can't Get You Off My Mind ne décolle jamais vraiment. Magdalene, malgré des paroles répétitives, nous intéresse pour le jeu de batterie appuyé. Lenny chante a nouveau dans un tuyau sur God Is Love, pourquoi ?? Dommage car la mélodie lente et progressive est très réussie, on est loin d'un gospel foufou annoncé par le titre et confirmé par les paroles ! Thin Ice pose sur un fond de guitare wawa très hendrixien, une patte entre funk et hardrock. Don't Go And Put A Bullet In Your Head a un coté reggae chiant, mais les refrains sont mignons (pas les paroles !). Le morceau le plus doux de ce cirque, In My Life Today a une construction assez complexe, avec à nouveau des changements de rythme bien sentis qui font que les 6 minutes passent sans problèmes. Mr a gardé le meilleur pour la fin. cette deuxième allusion catho: la resurrection démarre en folk acoustique puis arrive le thème, une grosse batterie et enfin la guitare, je suis forcément fan de cette montée très Queen première époque... Et voila du bon temps passé avec ce guitariste (batteur, chanteur etc.) monstrueux qui a en une heure tué le rock pour mieux le ressusciter.
Meilleurs morceaux: The Resurrection / Circus / Rock And Roll Is Dead
Anecdote: Contrairement à son équivalent français M (qui sort presque un live par album !), il n'a jamais sorti de     cd concert, respect !
Accessibilité: 4
Note:  894
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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 10:28
Shot-in.jpgPour moult raisons,  il fallait que le premier artiste Electro à avoir 2 disques chroniqués soit Laurent Garnier. A cette époque, les disques du jeune homme sont moins variés qu'aujourd'hui: quasiment que de tracks dancefloor qui font la part belle à ses inspirations de Détroit. La touche Garnier est cependant déjà présente, dès Shapes Under Water, on entre dans son univers: deep, sombre, légèrement transe. Le morceau se durcit au fur et à mesure que le pH diminue (represents Jack ;-) et les claphands prennent part à la fête. Astral Dreams, un de ses premiers tubes, est une lente montée acide qui impactera la scène electro française (Daft Punk et Etienne De Crecy au premier rang) et anglaise (Underworld, etc.). Boucing Metal réussit un équilibre entre deep et acid, le morceau ne basculant jamais franchement dans un des 2 styles, ce qui bizarrement laisse un goût un peu frustrant. Rising Spirit démarre comme un titre d'ambient, avant d'évoluer vers un breakbeat mou. Harmonic Groove souffre de synthés un peu cheap et mériterait une petite edit 2012... The Force a sûrement servi de matière première pour le mythique Flashback, et bien que plus léger, ce track fourmille de bonnes idées. Aah, un morceau de bourrin ! Geométric World, construit autour d'une ligne de caisses et d'un kick musclé et rapide, monte en puissance vers une techno acid-maximale. 022 annonce la techno deep et classieuse, qui servira de trame commune aux artistes des 90's de FCom. Petit clin d'oeil au Rex club, avec Rex Attitude qu'on imagine bien là bas en début de set: 3minutes gentilles au départ, puis un thème plus lourd, tout en écho. Les harmonies sombres de Raw Cut compensent la vitesse et le kick du morceau. Track For Mike clot l'album en douceur, cet ovni sonne comme les prods calmes de ses mentors (il fait sans doute reference à Mad Mike de Underground Resistance). Rares sont les oeuvres electro qui n'ont pas pris de ride à leur majorité (et oui, 94-12 !), la postérité retiendra 30 ou Unreasonable Behaviour, mais la plupart des ingrédients étaient dèjà présent dans ce premier LP...
Meilleurs morceaux: Astral Dreams / Geometric World / Bouncing Metal
Anecdote: En plus de ses milliers de show en tant que Dj, Lolo a tourné aussi pour présenter son livre sur la culture techno: electrochoc, c'est à cette occasion, au Japon, que mon père lui a tapé la discute et même pris une photo avec Sir Garnier tenant ma carte de visite dans ses mains: Classe ! Sachez aussi que ce LG avait jusqu'en 92 comme pseudo... Dj Pedro :-).
Accessibilité: 5
Note: 863
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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 16:07
imgFatboy2Pas vraiment une découverte cet album, mais voyons l'impact de ce monument 15 ans après. Fat Boy Slim n'a pas inventé le Big-beat, loin de là, mais ce disque en synthétise parfaitement l'essence et a prouvé que ce style musical n'était pas réservé à une élite underground de djs anglais. Le son: des grosses, très grosses caisses, des samples vocaux (qui comme chez Prodigy ont un peu mal vieilli) et des nappes plus ou moins inspirées. D'entrée de jeu, le tube Right here, right now, aprés une intro trip-hop et trippante, nous met sur les rails pour une heure de pur Big-beat. Avec The rockafeller skank, FBS enfonce le clou, ce morceau reste un Dj tool pour passer de la house au rock, ou inversement... Le passage d'accéleration par contre n'est pas tés dansable, quoique j'ai déjà vu des djeuns pogoter dessus ! Arrive mes 2 morceaux favoris: Fuckin in heaven qui donne une leçon de Big-beat: un sample, un air, puis les drums, c'est tellement scolaire que ça en devient presque énervant ! En tout cas, ça marche. Gangster tripping applique la même recette, avec une petite touche latino (le saxo/trombone sans doute. FBS s'ennerve enfin un peu sur Build it up tear it down qui aurait du etre un morceau techno avec un pied 4/4, dommage, mais le morceau passe bien tout de même. Kalifornia tend vers un hip-hop instru sur la première moitié avant de tomber dans un gros break-beat. Soul surfing et ses petits sons acid nous rappelle le premier album qui contenait dèja quelques bon essais Big-beat (Everybody Needs a 303). Notons enfin que le disque s'enchaîne, ce qui en fait un parfait "disque de bagnole" comme j'appelle ça !
Meilleurs morceaux: Fuckin in heaven / Gangster tripping / Soul surfing
Anecdote: Poun un vrai cours de mix big-beat, procurez-vous son live @ Brighton Beach en vidéo, où FBS au top de sa popularité mixe sure une plage pleine à craquer et 2 morts au compteur :-(. FBS a su, comme la plupart des Djs Hip-hop, pioché des samples dans tous les sens et dans des domaines musicaux assez variés: Inspirations.
Accessibilité: 2
Note: 878
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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 15:36

2-Future-4-U.jpgJ'ai longtemps hésité entre cet album et le disque suivant, et je me suis plié à ma règle: le mieux  noté a la priorité ! Je me suis aussi rendu compte que j'avais gardé tout les morceaux de celui-ci dans mon Ipod, fait rarissime en electro, voilà 2 bonnes raisons pour parler de 2 Future 4 U... Entre 96 et 2001 il pond 5 albums et autant de tubes, avant de ralentir un peu ces dernières années. La ligne directrice de ce disque reste la Ghetto-house, mais les morceaux sont variés: il y en a pour tout les goûts... Mother Earth ouvre le bal; après l'intro parlée d'un vieillard (annonce d'apocalypse en gros cf clip), une femme chante sur un gros kick de club comme je les aime, où le 4ème temps est "doublé", un peu tribal et deep, ce track s'écoute bien malgré sa longueur (presque 10minutes), entre autre grâce au chant qui n'est pas samplé, ou alors bien travaillé et qui évolue avec l'instru. The Boogie Monster est un bon délire funky sur fond de Bigbeat. Après une intro Dance trompeuse, Psychic Bounty Killaz, (en fait un auto-remix présent sur l'opu précèdent) part en hard-house teintée de French Touch (après tout, il est 1/4 français ! ). Une boucle disco triturée et saturée avec une voix masculine (Dj Sneak), voilà le premier gros track du disque. Le Bigbeat Rock Da Spot, de bonne facture montre l'étendu du talent d'AVH. U Don't Know Me, bon voilà le gros gros tube d'AVH, rien à redire: vocal pertinent, boucles efficaces, un bon rythme lourd et entraînant à la fois, et des nappes filtrées qui là encore sonnent French Touch (d'ailleurs en soirée je l'enchaîne quasi-systématiquement avec Music Sounds Better With You). On a trop entendu ce morceau, ce qui l'a un peu desservi à l'époque, mais 10ans après, il passe beaucoup mieux. Courageux et tenant au format LP, AVH n'a pas sorti You don't know me en single pour inciter les gens à acheter l'album, ce paris risqué (parfois fait par les rockers) a sans doute payé sur le long terme... Moins fin, Alienz fait quand même parti des tueries du disques; le travail sur le rythme, entre Big-beat et Drum-House, mais aussi l'arrivée des grosses basse inquiétantes à mi-parcours valent le détour. Enfin un peu de repos, Summertime arrive à point nommé, ce petit passage lounge permet de reprendre son souffle, et après le délirant Yeast, on attaque le dernier et meilleur tiers du disque. Necessary Evil fait parfaitement écho à Rollin N Scratchin des Daft Punk d'après lequel il est sûrement inspiré (pompé ?). Le kick agressif et le son acid d'un bruit qui rappelle une scie ou une tronçonneuse tabassent bien et j'ai du mal à passer ce morceau, même en fin de soirée: trop violent ! Entra Mi Casa ramène au thème du début: de la hardhouse et un vocal espagnol et sexy (limite porno) de cette chaudasse de Mita, aprés 5 minutes, une boucle latino relance l'intérêt du morceau. Enfin, AVH envoi un superbe morceau deephouse: Flowerz (bonne saint Valentin ;-), une fois n'est pas coutume, l'un des morceaux les plus doux a mon admiration ! Une voix à la Benjamin Diamond sur un rythme et des mélodies riches. La pause calme à mi-chemin permet d'apprécier ce morceau de prés de 10 min de bout en bout. Cette fois-ci je soupçonne les DP d'avoir calqué ce morceau pour créer Too Long... c'est de bonne guerre.

Meilleurs morceaux: Flowerz / Necessary Evil / Mother Earth
Anecdote: Ce Dj était conseiller juridique jusqu'à 91, ce qui ne l'a pas empêcher de se faire avoir avec son remix mortel de Tori Amos qui l'a fait connaître Professional Widow, pour lequel il n'a pas touché un rond (pb de droit d'auteurs).

Accessibilité: 3
Note: 957

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 16:25
NoLimits.jpgSoyons honnêtes, ceux de ma génération n'ont pas découvert l'electro avec les raves, la french touch, et encore moins avec les débuts House de Chicago ou la techno de Détroit. Les premiers kicks parvenus dans nos walkmans: la dance ! Certes, il y a beaucoup à jeter dans cette musique, mais, 20ans après, et toute nostalgie mise a part (ah les boums à 16h dans le garage avec la zic de bodygard pour pécho !!), il reste quelques œuvres à sauver !
2unlimited est un duo hollandais qui a pondu une douzaine de tubes entre 91 et 94 avant de disparaître totalement ! A part les bombes Workaholic (leur premier hit), Ready for this (remis au goût du jour par friends) ou leurs derniers succès No One et Real Things (sur le disque du même nom), toute la pulpe du groupe est sur No Limits.
Ce qui frappe, c'est l'agressivité des sons bruts de pommes et surtout la vitesse (BPM) des morceaux. La recette: des synthés basiques, un pied qui envoie, la chanteuse qui s'égosille, et un ou 2 "chorus" un peu hip-hop de son pote. Des dizaines de duo plus ou moins efficaces (Ice Mc, Cappela, Culture beat, Masterboy, Maxx ou E-type) pomperont cette idée qui disons le est elle-même fortement inspirée d'Innercity (le groupe avec chanteuse de Kevin Saunderson, l'un des pionniers de la house). No Limit: potards a fond svp, à part les plus jeunes, la plupart d'entre vous connaît ce titre;  les radios passaient des trucs de bourrins comme ça a l'époque, et ça marchait en plus, comme quoi ! Cette version, plus hard que sur la plupart des compils, attaque par 1minute quasi instru avant que la chanteuse annonce "there's no limit" ensuite vient la nappe de synthé de fond et voila notre rappeur qui arrive: malgré le son très cheap, ça tabasse ! Mon morceau préféré du groupe (je l'ai même passé a mon mariage !) démarre sur des chapeaux de roue, roulement de tambour, gros gimmick avec écho démesuré: Tribal Dance (bien le clip à 70 francs) applique le même concept, avec 2 petits trucs en plus: des sons acid en fond et des passages drum tribaux ! Pour la culture-TV (oula ça va pas trop ensemble !), ce morceau servait de jingle a l'une des premières émissions d'Ardisson: double jeu... Mysterious comprend des passages bigbeat et du "piano" qui coupent le track, semblable aux autres par ailleurs. Encore un hit (3/4, not bad!): sur Faces, l'originalité vient de la nappe un peu deep, plus travaillée qu'à l'habitude. Maximum Overdrive: un petit peu lourd les bruits de voiture et les "wouu" tout les 4temps... Power âge et plus loin Throw The Groove Down bénéficient comme Faces de nappes de synthés moins cheap. Break the chain a un petit charme avec ses couplets aux sons spatiaux, sinon bof. Kiss me bliss me est inversé: le Mc chante les couplets alors que la chanteuse se fait les breaks, ras sinon. R.U.O.K. faux jumeaux de Tribal Dance avec des sons de jumbés, mais un refrain un peu neuneu, dommage ! Dernière grosse tuerie du disque:Let the beat control your body est un des rares morceaux ou les 2 chantent ensemble et pas chacun son tour. Cette fois-ci je vous conseilles plutôt la version single (sur top Dj 3 par exemple... Et oui, je l'ai !): le gimmick techno est plus musclé; ils auraient arrêter l'album ici... Invite me to trance sonne comme du... Madonna ! Et Enfin, 2 morceaux downtempo, genre on est aussi des poètes; le résultat moyen rappelle les Spices Girls, on oublie... Comme quoi, chroniquer un album de dance, c'est possible... Allez, je vous en mets aux prochaines soirées pour la peine !
Meilleurs Morceaux: Tribal Dance / No limit / Let the beat control your body
Anecdote: Le premier megamix d'un groupe à ma connaissance (celui de Mozart sur le requiem ne compte pas...), c'est eux, et il est plutôt réussi (rajouté sur youtube à noel 2011, 2 Unlimited, le retour ??!!)
Accessibilité: 4
Note: 835
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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 19:03

Novembre 2011 marque à la fois les 20 ans de la mort de Freddie, et les 40 ans du groupe. Autrement dit, Queen a (sur)vécu autinnuendo.jpgant avec son chanteur que sans ! Ce dernier véritable album montre Freddie plus en retrait, affaibli mais toujours passionné, le chant, plus humble garde une force et une émotion inégalée... Brian May, quand a lui s'éloigne de ses modèles depuis les 80's et affirme un style propre (qu'il confirmera en solo pendant les 90's).

Innuendo nous plonge dans une ambiance sombre et spatiale, l'écho de la voix et les batteries lourdes y sont pour beaucoup. Après un départ trés intense; changement d'ambiance pour un passage acoustique calme puis un craquage latino, petite idée un peu empruntée à Space oddity, sûrement de manière subliminale. Cette cassure passe étonnamment bien (ce morceau fait écho à Bohemian Rhapsody avec des changements assez francs an cours de route), retour au thème qui s'étant fait désirer prés de 2 minutes prend d'autant plus d'ampleur (très fort Queen là dessus ;-), les paroles du dernier couplet, avec le recul parlent clairement de la mort proche de Freddie (If there's a god or any kind of justice under the sky... Is there a reason to live or die etc.). Notons que le superbe clip, à mi-chemin entre vidéo de concert et délire arty joue aussi sur la nostalgie. I'm going slightly mad peut être lui aussi perçu comme un adieu, le clip montre Freddie qui part en couille, là encore le parralèlle avec sa maladie qui le ronge est flagrante, le chant semble d'ailleurs sortir d'outretombe, on est loin de la legereté et des extravagances de I want to break free par exemple... La guitare assez lourde et la nappe synthétique en fond appuient le climat froid de ce morceau particulièrement triste. Pour ne pas nous déprimer et pour prouver qu'ils ont encore la pêche, Queen envoi le gros rock Headlong qui jongle entre un schéma classique 60's et du son moderne, même si tous les morceaux sont signés Queen (depuis les 80's), on se doute bien que Brian May est derrière l'écriture de ce titre démonstratif et efficace, un titre qu'il reprend d'ailleurs en solo et avec le "nouveau" Queen en live. Premier petit faux-pas, le leger I can't live with you rappelle un peu trop la moyenne carrière solo de F.Mercury, la guitare limite la casse de ce morceau un petit peu neuneu sur les bords (je vous autorise à sauter la dernière minute relou !). Sur le doux Don't try so hard le chant est un peu pompeux, mais je suis assez fan de l'instrumentation costaud derrière qui rappelle le disque précèdent The Miracle, bientôt sur le blog (quand on aime...). Ride the wild wind nous fait encore regretter que ça ne soit pas Roger Taylor (le batteur) qui soit mort ! des bruits de motos tout pourris etc. bref, passons ! La construction de All god's people montre que le groupe en a encore sous le coude: un mélange blues et... World music qui sonne bien, ils auraient juste pu se passer des orgues (un peu too much d'après moi). Wikipedia a confirmé ce que j'avais deviné jusqu'ici au niveau de l'écriture (je regarde en direct :-), sauf que Taylor s'est rattrapé sur la troisième chanson-bilan, à savoir These are the days of our live, qui énumère sur fond de douce pop les souvenirs et la belle époque (75-85) en remerciant le public ("I still love you"), la vidéo est assez marquante, car cette fois-ci Freddie n'est pas parodié en dessin, ni déguisé, on voit là un homme malade qui fait ses adieux à son public. Là encore, pour casser cette ambiancedéprimante, Freddie nous chantonne le joyeux Delilah, je vous conseille d'écouter les paroles attentivement, c'est pas mal ! En fait, ça se la joue un peu pomponette, avec des reproches au chat, qui, pour la plupart pourraient être adressés à un amant. Deuxième erreur de ma part, j'aurais juré que R.Taylor avait écrit ce hardrock basique à la ACDC (désolé pour les fans !): même mon guitar heroe B.May ne sauve pas The Hitman. Ce n'est pas parce que j'adore ce groupe, que je vais me gener pour les allumer quand ils font de la merde, au contraire...

Bijou commence et termine en guitare aérienne, Freddie y pose un petit couplet mignon, on pense à Who Wants To Live Forever, mais en moins inspiré. L'effet voulu je pense, est une respiration avant d'attaquer l'ultime chef d'oeuvre de Queen: The show must go on. Cette fois-ci Freddie fait ses adieux aux musiciens. Tout le monde connaît ce morceau génial: un résumé de toute la force du groupe, écrit d'ailleurs par May, y compris sur le clip (attention, le son est encore plus pourri que d'hab !) qui survole 20ans de carrière.
Meilleurs morceaux: The show must go on / Innuendo / These are the days of our live
Anecdotes: Le single Innuendo a été numéro un UK, malgré sa longueur (plus de 6 minutes),  détrônant ainsi l'ancien plus long numéro un... Bohemian Rhapsody ! Comme les Beatles, mais pour des raisons bien différentes (la maladie du chanteur), les 5 dernières années de Queen n'ont pas donné lieu à des tournées.
Accessibilité: 5

Note: 943

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