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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 12:14

Eels-Beautiful_Freak-Frontal.jpg

Mark Oliver Everett fait partie de ces trop rares artistes qui ont su rester sur le fil entre succès d'estime et commercial. Comme le montre le clip du plus connu, et tout premier single, de ce premier album; on se sent en apesanteur.

Un vieux vynile sert de point de départ au thème du tube Novocaine for the Soul, puis vient la guitare pop-rock efficace; les cordes en fond, autant que le changement de rythme donnent de l'intensité. E a été le premier surpris de ce succés et a trouvé la meilleure parade pour gérer ce hit entetant: il a su détubisé Novocaine et en a fait un bon moment en concert en multipliant les versions farfelues, sans qu'on en fasse une "overdose"... Mark nous parle de son quartier, comme un commentateur radio, arrive le thème de Susan's House: une ballade avec une batterie presque big-beat. Au long du morceau, on a droit à 2 faits-divers racontés par cette voix-off. Rags to Rags applique la recette principale de Eels: une tranche pop, une tranche hard etc. Le titre éponyme est une jolie déclaration d'amour où E pose un chant assez doux sur un air de piano spatial avec quelques cordes en retrait. Eels aime les associations improbables, Not Ready Yet créé un air mignon avec une guitare... saturée ! La batterie appuyé et le chant feront basculer le dernier tiers sur du hardrock. 5 Secondes de guitare redneck puis ce thème attachant utilisé pour Shreik: My Beloved Monster. On a à nouveau droit à la dualité couplet cool, refrain hard. Aprés une intro chants grégoriens, qui reste en fond, le chanteur fait son entrée en même temps qu'un rythme un peu faiblard, le point fort de Flower , le court passage synthé flottant au milieu du morceau. Deux couplets trip-hop pour 2 refrains tout en retenu et un court solo d'harmonica, voilà Guest List. Entre 2 passages gentillets, guitare saturée et batterie nerveuse s'emballent sur Mental, ces élements prendront le dessus pour un final un peu bruitiste. Spunky (son chien !) prouve que Mark n'a pas besoin d'en faire des tonnes: on a droit ici à du Eels épuré, sans guitare.La batterie binaire (gros défaut du groupe dans les 90's) sert de fil conducteur au néanmoins réussi Your Lucky Day in Hell qui vaut pour son titre en forme d'oxymore (42 points au scrabble), autant que pour la voix envoutante et chose exceptionnelle, non-éraillée de Mark. Manchild démarre sur 15 secondes de... répondeur ! Chant murmuré dans l'oreille gauche alors que le synthé donne le thème en stéréo. Entre 2 couplets gentillets, les refrains s'emballent avec guitare hard et batterie nerveuse, élements qui prennent le dessu pour un final un peu bruitiste.
Malgré ses points faibles, BF est exceptionnelement abouti pour un premier album: 2 gros tubes, mais aussi une demi-douzaines de titres plus modestes qui assoient le style du groupe jusqu'à aujourd'hui.

Meilleurs morceaux: Your Lucky Day In Hell / B Freak / Manchild
Anecdote: Le carburant de Mark: les décés :-(. Il a perdu en l'espace de 5 ans dans le désordre: son père, son chien, sa mère et sa soeur (suicide).
Accessibilité: 3
Note: 855

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