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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 13:20

Une de mes dernières acquisitions de médiathèque, et pas des moindre, un fourre-tout de 45 minutes porté par 2 bombes clubs que j’ai pu jouer à MA soirée 2020 😭! J’aime beaucoup ce mec: sa gentillesse transpire dans ses interviews comme dans ses prods, et le fait qu’il ait obtenu son doctorat en math correspond bien avec sa façon geek de faire de la zic (il utilise des tableurs exel pour trier ses boucles !!).
L’intro toute en douceur m’a fait penser qu’on allait avoir droit à un agréable disque folk des temps modernes, mais dès You & I, un rythme 80’s fait son entrée, alors que le breakbeat du refrain semble venir de nulle part avec ses voix pitchées un peu gonflantes. Dans une interview, il a dit avoir passé un temps fou à « désaccorder » numériquement toutes les notes de piano (il l'avait déjà fait sur Life's...)
, aussi le hip-hop tordu Sunny’s Time déstabilise. New Jade, autre hip-hop, oscille entre son chant pop-slow et un travail amusant sur des boucles vocales féminines, Home fait un clin d’œil réussi au funk Motown (rythme boosté quasi big-beat). Lime est une jolie ballade entre lounge et deep-house vocale. Never Come Back est complètement addictif; juste 3 ingrédients: des petits vocaux garage très FT5.0 (Petit Biscuit, Môme etc.), son chant doux et surtout une boucle dance imparable. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi j’aimais tant ce track... jusqu’à ce que je réalise les similitudes avec Show Me Love donc grosse nostalgie ado ! L’intermède planant Filtered Grand Piano laisse place au doux et dissonant hip-hop Like I Loved You. La boucle filtrée à fond de Magpie contraste avec le chant mignon, je pense à Something About Us des Daft, sans doute le track qui ouvrira mon mix House 2020. On passe la seconde avec l’énorme Ravi: une deep-house impeccable qui surfe là encore sur la mode frenchie des boucles vocale « garage ». Les aller venus du kick et autres flanger (quand la zic semble passer dans un tuyau !) sont un peu basiques, mais diablement efficaces ! L’explicite Cloud Song nous transporte dans un monde cotonneux; une ballade électronique là encore légèrement dissonante.
Résumer Suddenly en un mot: patchwork, il a d’ailleurs avoué avoir utilisé pas moins de 900 extraits pour créer ce LP !

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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 13:53

Est-ce que j’ai vraiment besoin de vous présenter I Like To Move It ?! Même les plus jeunes d’entre vous connaissent grâce aux films Madagascar... un gimmick house accrocheur, un rythme légèrement tribal et un chant rapide et vener; pas mal ! Je ne l’écoute jamais à part quand je la passe en soirée mais je l’apprécie toujours 25 ans après (Ouch !). J’ai toujours préféré Can You Feel It Baby qui passait aussi à la radio; la différence principale étant un versus mec/femmes. Là encore un mélange house/tribal; le duo fonctionne bien avec couplets du mc et refrains des nanas très proche de la formule classique de l’époque (2 Unlimited etc.); autre petit + est le break quasi à cappella à 3 minutes. Raise Your Hands fut leur hit le plus improbable, le ton étant légèrement dissonant et le chant sombre, voilà sans doute un des morceaux de danse qui a le mieux vieilli, autre atout, ce coup-ci c’est un passage instru qui relance l’intérêt de cet ovni de 5 minutes (format peu commun pour un single). Ça n’est pas un hasard si les 3 tubes ouvrent l’album, ils ont sans doute été produits avant; ce qui explique le côté majoritairement remplissage de la suite...
One Life To Live est une tentative dub/reggae complètement nul. The Stuntsman’s Anthem est un peu mieux, mais toujours pas brillant (Mad Stuntman étant le chanteur sur tout l'album)... Erick More’s propose un couplet de house correct. Conway est, à ma connaissance le dernier single du groupe; sa construction est plus élaborée avec une vraie complémentarité couplets/refrains. Le mc fait vraiment du bon boulot sur une boucle de synthé légèrement acide, à nouveau un break efficace donne de l’air et nous fait languir avant le retour au thème, ça casse pas des briques mais ça fonctionne !
Go On Move est une version non sucrée du groupe; on retrouve les ingrédients habituels mais avec un je ne sais quoi en plus (ou en moins); petite pause nostalgie, il fait partie des quelques tracks (avec Tribal Dance ou plus tard Funk Phenomena) qui m’ont amené à la vraie house puis à la techno...
En 94, ajouter une version remixée à la fin d’un disque n’était pas chose courante; Dj Dero transforme I Like To Move It en drum-house teintée de latino; sympa. À 4 minutes, le morceau ralenti avant de revenir doucement vers sa vitesse de croisière; toujours son petit effet en soirée...
Bon alors, c’est sûr ça n’est pas Abbey Road ou Ziggy Stardust mais avec le recul, ils ont quand même tiré la dance-music vers le haut avec 5 singles vraiment bons là où la plupart des « groupes » étaient des One Shot...
...: La tête pensante du groupe Erick Morillo a connu 25 ans de carrière en tant que dj avant de mourir d'une OD dans son appart en Septembre 2020, alors qu'il était en train d'être condamné pour viol: Rock'nRoll :-( !
 

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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 13:11

Pas de concept-album ici, mais M a gardé son style entraînant, sans tomber dans la facilité, je suis moins convaincu par les quelques ballades, que je ne mentionne d’ailleurs même pas, à part le dernier titre.
On retrouve avec plaisir notre chétif-Chedid, accompagné de chœurs mignons sur le langoureux Lettre Infinie. Orientation disco amusante, Super Chérie a des faux airs de Cerrone, on frôle le kitch... et on danse, allez danse !! Danse toujours; funky cette fois, Logique est ton écho se veut une gentille morale écolo. Comme la plupart des fans, j’ai découvert l’album avec Grand Petit Con, un excellent concentré de pop-rock estival au clip cheap et amusant. Dommage qu’il dise ce gros mot, mes garçons kifferaient (ils adorent le Complexe du C). En faisant abstraction de cette saloperie de Vocoder, un pote dit que c’est aux années 2010’s ce qu’était la sitar aux 60’s :-), Adieu Mon Amour fait le taf avec une touche électronique bien dosée (par feu Zdar à la prod), portant le morceau à la limite de la house (on pense à l’ambiance Africanism). Toujours rythmé, L’alchimiste reste plus Rock dans sa texture. Étrangement, mon morceau favori est un petit acoustique tout simple en duo avec sa fille Billie. On fait le plein de tendresse ici, on sent l’affection pour sa famille à laquelle il fait aussi allusion dans l’autre Paradis (ils sont comme frère et sœur avec Vaness'), rajoutez à ça que le style est très proche de ce que fait son papounet Louis, et vous faites le plein d’amour avec un grand M !
...: Il fait partie des quelques artistes qui ont su tiré profit intelligemment des contraintes de la Covid avec ses innombrables et touchants "Jeudi M" qu'il a d'ailleurs fini par compiler en DVD.

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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 21:12

Voilà un de mes coups de cœur ovni de l’année. En général Guts fait dans la pop électronique ou le hip-hop, pas cette fois-ci...
L’introduction commence détente et jazzy, jusqu’à ce qu’arrive un chant créole: sortez les Ti-punch ! Ambiance des îles confirmée avec le tropical et entraînant Mucagiami. Direction Brésil, la chanteuse et les cuivres illuminent Ja Nao. Les couplets de Groove Ma Poule sont un peu kitsch, genre compagnie créole mais le refrain mignon sauve le tout. Daddy Sweet est une déclaration inspirée au papa-grognon, musicalement, on a un melting-pot trompette, flûte et rythmique caraïbe, à écouter avec ses fistons donc :-) ! Suit un riche instru, Lil Dous Konsa. Sa cé kado mélange anglais et créole sur une musique entraînante rappelant Jimmy Cliff. Kenke Corner tourne sur une boucle tribale hypnotique, un peu relou, mais enfin un titre que je peux utiliser sur un mix 2019 ! Il suffisait de demander: l’amusant Shake It And Rise Up est un clin d’oeil à la pop 80’s teinté d’afro. Nosso nous ramène au Brésil dans une ambiance carnavalesque. Matadou, instru entraînant, met en avant la rythmique et les cuivres. L’apaisant Se Nou Menm quand à lui fait la part belle au piano. Les vocaux de Bougé gonflent un peu alors que l’instrumentation complète et bien sentie. On termine avec une douce ballade entre trip-hop et lounge: Penda.
Associer un disque qui fait autant voyager au confinement, c’est le comble ! Ou alors justement, il est tombé à point nommé pour se sortir du triste kilomètre autorisé...

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25 juillet 2020 6 25 /07 /juillet /2020 17:16

Non content d’être le boss du label crossover hip-hop/électronique parfait, Brainfeeder, le mec prend le temps d’enregistrer tous les 2 ans un LP chez Warp: la classe.
Je vous fais parfois un classement par « paquets », car il s’est lâché avec 19 morceaux !
Flamagara s’ouvre sur une sorte de guetto-house spatiale, qui se termine par... un extrait de DBZ dont un Kamehamea. Autant vous dire qu’il marque encore des points avec cette ref (après sa reprise barrée de Queen en live) ! Post Requisite (plus loin Cappilaries ou PSE) confirme que Prefuse73 reste un modèle: on retrouve son breakbeat chargé et sexy. Heroes et plus encore Takashi accélèrent le rythme et prennent une orientation jazzy qu’il affectionne dans le choix des signatures sur son label. Voilà ce qui manquait en hip-hop: le chanteur de More sort des stéréotypes (enfin, à part les paroles...) avec sa petite voix cassée attachante; les chœurs sont plus habituels, genre SnoopDog. Il se fait un petit kif en invitant le culte George Clinton pour le dissonant, mais rythmé Burning Down, le chant rappelle le dérangeant collègue Gonsafuji (même impression sur le paisible Debbie)... Incursion pop, sans plus, avec Little Dragon pour Spontaneous. J’adore All Spies, qui synthétise bien le son Flylo: le côté entraînant de la house, un rythme hip-hop et des textures jazz, voire acidjazz. Géniale la façon de chanter détachée de TW sur le rap Yellow Belly dont l’humour rappelle  une autre de mes références; Dj Vadim. Si vous êtes familier de hip-hop US basic, Black Ballons Reprise peut vous servir d’étape pour vous inciter à plonger dans l’univers foisonnant de ce personnage... Fire Is Coming, on fait appel au parrain des musiques à textures, David Lynch, cela donne un track un peu too much mais pas inintéressant. Actually Virtual et Thank You Malcolm sont ceux dont je me passe (2 sur 19, ça va !), suit une petite friandise, Remind U (idem Find Your...).  Grand écart complet, il nous sort une valse à la française, Say Something, entre Tiersen et Grappelli ! Invité maison ce coup-ci, Thundercat (artiste majeur de BFeeder) apporte sa patte lounge à l’agréable The Climb tout comme Toro y Moi sur 9 carrots. Pigmy et FF4 font figure de Dj Tool plus que de véritables morceaux. Land Of Honey évolue de trip-hop à chanson ésotérique. Atterrissage en douceur, avec l’étrange Hot Oct.
Un sympathique pot-pourri (ça se voit dés la pochette...), comme on dit dans la langue de Shakespeare, que révèle son disque le plus accessible, d’ailleurs Benoît (6ans) m’a demandé de le rajouter sur sa playlist !

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11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 16:30

Même pour moi la découverte d’album s’avère parfois étrange...
Je l’ai pris pour sa jolie pochette, et à la première écoute j’avoue avoir été déçu par cette pop mielleuse-Je m’attendais à un énième Fakear/Môme. Et puis au fur et à mesure, les mélodies ont fait leur place dans mon cerveau saturé de musique ! Quand, plus tard, j’ai vu une interview de Syd Matters qui vantait la qualité de ce disque, j’ai su qu’il y avait quelque chose de spécial.
Une petite voix gentillette accompagnée de chœurs, avec en fond une instru assez fouillée, entre Phœnix et Air: le premier morceau donne le ton. Oiseau De Nuit penche aussi vers une disco-pop à la Air, sauf qu’ici ça chante en français du coup ça donne un mélange assez original. Les envolées de Tu Sais empruntent plutôt à la génération précédente genre Starmania. Les chœurs et la batterie décalée de Ce Bateau marquent l’influence de Syd Matters justement. Qui dit français dit paroles, le thème est la chute, avec des jolies métaphores entre l’océan et l’alcool.
Avale-Moi est LE morceau ! Pas forcément le meilleur, ni le plus important mais celui que j’ai le plus écouté... tout est parti d’un délire avec la phrase « ton amour Vegeta(l) » qui nous a fait bien marré les garçons et moi ! Du coup on l’a passé en boucle :-) ! Le couplet est plutôt rapide et nerveux (tout est relatif), quand arrive un refrain super mignon, la faute à un air mélancolique qui prend le dessus, la dernière phrase est moins mignonne ! Ça s’énerve un peu sur Les Pédales, surtout sur le refrain chargé cette fois. Le langoureux Soleil Charbon sonne très 70’s. Il a fini par craquer et a cédé à l’anglais avec Ensablé, une agréable ballade qui commence comme du Kinks avant une seconde partie planante en VF: étrange mais plutôt réussi. En Chute Libre est une merveille; ici, plus que jamais, on croirait à un morceau de Syd Matters si il n’y avait pas le chant tendre d’Olivier auxquels répondent des sirènes: « accroche toi mon choux » ! Voilà c’est le mot qui résume tout le personnage: choux !! Restent Le Sommeil une sorte d’outro qui corrobore ma théorie des sirènes, et enfin D’en Haut, fourre tout qui peut rappeler Bowie des 80’s.
Voilà une excellente surprise donc qui, bien que facile d’accès, demande un peu de patience avant de trouver sa place dans la crème de l’année. À suivre.

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4 juillet 2020 6 04 /07 /juillet /2020 17:14

Hop hop hop..!
À cause de son tube un peu relou, j’avais snobé Orelsan, y compris à WLGreen, mais quand j’ai vu qu’il sortait une version double, ça m’a intrigué. Et bonne surprise ! Un mélange étrange de poésie, nostalgie enfantine et de... cul !
Le mec arrive quand même à caler « la réponse à toutes mes questions s’endort a mes cotés » et « sucer du bout des lèvres » sur le même album !
Enfin, j’avais adoré N’importe Comment (de la grosse house qui mentionne Supersmash !) mais je n’avais pas fait le lien avec l’invité de Toxic Avenger). Résumer ce double LP en un mot ? Décomplexé.
Même idée que BigFlo et Oli, épilogue d’Orelsan fait plus miroir que jumeau avec la fête est finie.
Les tracks qui valent le détour si vous êtes pressés:
Il marque des points dès l’intro en citant Mario, ou... Mr Burns. Cote instru c’est bien fait aussi: la sauce monte tranquillement et malgré son chant un peu nasillard/branlo, on est touché.
Le morceau titre fait un état des lieux avec une analogie entre la vie et une fête, le résultat est assez réussi, musicalement ça reste en retenu. Je passe sur Basique, bonne trouvaille malgré le son un peu putassier.
Beaucoup plus intéressant, Tout Va Bien enchaîne les malaises d’un père qui arrondit les angles (euphémisme) en expliquant à son fils tout ce qui va mal, les sonorités orientales montrent un mec ouvert qui ne se contente pas des clichés rap. Défaite de famille est une version hip-hop de Festen: texte noir et drôle. L’auto-derision, une des marques de fabrique d’Orelsan ressort sur le pénible Bonne Meuf ! Quand est-ce que ça s’arrête parle de la grosse tête et du paradoxe du succès « tu me préférais quand j’étais pas connu... sauf que tu me connaissais pas ». Si vous voulez du sérieux, Zone est pour vous; Dizzee R faisait sans doute parti des modèles ado d’O. dommage qu’il y ait cette tête de bite de Nekfeu qui chante dessus... Invité à l’extrême opposé, le gentil et respectable Stromae aide sur La Pluie, le morceau le plus pop et radio. Paradis est une moderne et néanmoins superbe déclaration à sa meuf (« la réponse... »).
Le texte de Notes pour trop tard est excellent, alors qu’Ibeyi amène un peu de douceur en fond.
La Famille répond à Défaite, la version gentille/mea culpa si vous voulez. J’aime beaucoup les grands écarts du genre Mes Grands-parents: un joli piano, de la nostalgie, du respect et toujours un humour bien débile: « mon grand-père il a des doigts c’est des bites » !
Le Remix de Tout Va Bien le rend dansant mais moins percutant. Il a à nouveau succombé aux voix garage avec la réponse à bonne meuf Adieu Les Filles: rythme survolté, petits vocaux à la petit biscuit et texte bien gras...
Épilogue clôt le bal avec là encore un rythme bien marqué, et des paroles marrantes (petit coin d’œil à feu Mehdi... ou San Goku !).
On aime ou pas, mais le mec a trouvé un bel équilibre entre mélancolie et autodérision, la prod reste variée et tient la route: une très bonne cuvée de rap made in France.
 

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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 17:00

Je les ai souvent mentionné (même si mon article Warp B est resté dans les limbes de mon blog !), car ils font parti des quelques ovnis easy-listening de l’exigent label anglais.
L’an dernier, ils ont sorti un album instru-mental assez indigeste, mais Ribbons marque un retour à leurs jolies et épurées chansons des années 10’s.

L'ntroduction acoustique, tout en douceur, est quasiment une berceuse, on est très loin du trio fracassant Afx, Clark, Squarepusher ! The Art Of Living ajoute un chant doux et folk. Changement de direction avec le langoureux Before, son léger funk et la voix en écho le rendent assez sensuel ! Curls s’agrémente de cordes, ajoutez à ça le fort écho et on se croirait dans la caverne des fées de Zelda ! Un nouveau court instru, Ode, nous apaise encore un peu plus. Le côté un peu country (violon cheap) de Watch The Flies fait que je saute souvent ce morceau ! Le violon est mieux utilisé sur It’s Your Bones pour une ambiance légèrement celtique. Nouvelle pause instrumentale planante, You Couldn’t n’apporte pas grand chose. Suit le premier vrai intrus; Pretty Ribons, une sorte de trip-hop indus qui utilise les voix trafiquées comme instrument. On revient sur du celtique avec l’amusant Erday, on imagine un bal après le dîner-sanglier au village :-) ! Frank And Coal rappelle le free-jazz perché du collègue FlyLo par exemple (qui a d’ailleurs lui aussi sorti un LP de très bonne facture). Vient le petit tube, Old Graffiti: on retrouve la patte habituelle, mais le rythme latino et le synthé fin 70’s le rendent assez entraînant. Patchouli May est un énième instrumental, sans plus. À l’inverse, le tendre Valley Wulf sonne comme une excellente BO de film grâce à ses guitares aériennes. Toujours avec quiétude (enfin si ça veut bien dire ce que je crois !), Quarters mise plus sur les harmonies vocales. Under A Lone Ash pose un dernier instrumental tout tranquille.

On ne va pas se mentir, l’écoute intégrale de Ribbons peut endormir, voire en gonfler certains, à cause du chant trop doux et haut perché, néanmoins, le grand fan de rock et de techno que je suis apprécie de temps à autre un peu d’apaisement, et de ce côté là, on est servi...

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 13:27

Souvenez-vous, j’avais déjà beaucoup aimé la musique, et le concept, de l’explicite Transsibérien, enregistré dans le train ou aux abords des gares desservies. Joignant l’utile à l’agréable, Thylacine a remis ça, direction l’Argentine !
Il y a mille et une façons de découvrir un album, je préconise d’habitude le concert, c’est d’ailleurs le principe d’une tournée, depuis les années 50’s ! Mais Roads m’a montré qu’il existait une option meilleure encore. Le jeune homme a carrément organisé une expo sur le thème du disque, un long voyage en Amérique latine avec des photos magnifiques centrées sur la nature extraordinaire de ce continent (Le rôle principal étant tenu par la cordillère des Andes). Aussi, on pouvait se baigner dans l’univers sonore et visuel de Roads, cerise sur le gâteau, dans la jolie caravane argentée se trouvait... L’artiste lui-même, avec qui j’ai pu discuter tranquillement, chose impossible à la sortie d’un live. Évidemment il a botté en touche quand je lui ai demandé quel serait le projet de Roads II... après une dizaine de minutes (le musée était désert !), il a gentiment accepté un selfie et je lui ai dit... à ce soir pour une deuxième immersion, en live donc !

Guitare acoustique et chant se font rapidement manger par des nappes et un kick de deep, une intro un peu trop chargée et agressive à mon goût. Un air plus asiatique qu’argentin donne le thème de Purmamarca, là encore on s’oriente vers une deep, beaucoup mieux dosée cette fois-ci, j’adore ce titre qui pulse bien malgré sa lenteur.
El Alba aurait du ouvrir (ou finir) le disque, une jolie chanson espagnole où on apprécie le saxophone, instrument phare de Thylacine en live, on peut penser à une version latine d’un Sting par exemple. The Road commence par un petit clin d’œil au gps rappelant les distances hallucinantes parcourues en Argentine, suivent 5 minutes d’une deep-techno chargée avec pour référence latine une sorte de petit xylophone, qu’on imagine joué par un péruvien vêtu de fluo :-) !

Le Saxophone domine à nouveau Volver (revenir) et prouve que cet instrument a tout fait sa place dans la musique électronique, en dehors du courant electro-swing. Je ne me souviens pas d’anecdotes précises, à part pour 4500m, dont la genèse a débuté alors que la caravane est restée coincée dans la boue après une tempête en « moyenne montagne », le MC bidon gâche l’ambiance oppressante du morceau, dommage (encore pire en live: La cata !!). Suit l’excellent Condor, qui ne révolutionne pas le genre, mais atteint le niveau des meilleures sortie Kompakt, c’est à dire une deep feutrée et funky. Sal Y Tierra fait allusion à un des endroits les plus magiques sur terre, le lac salé d’Uyuni, en Bolivie. Un saxo envoûtant domine une deep-house de bonne facture, un excellent moment en concert où la limite musicien/producteur disparaît. On se pose avec une jolie mais puissante balade pouvant rappeler le touche à tout Yann Tiersen, Santa Barbara. Enfin, une gentille blague, 30 reprend un court dialogue où notre bonhomme essaie de faire dire « trente » à des locaux !

Je privilégie toujours le contenu au contexte, mais avouons que le charme particulier de cette façon d’enregistrer et de présenter une œuvre fait son petit effet. C’est agréable pour le boulimique de musique que je suis de pouvoir associer le son à ces magnifiques images.

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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 13:19

Trax lui reproche d’emprunter un peu trop à Bowie, mouais, y’a pire comme défaut ! C’est justement ce qui rend cet album attachant: un compromis entre des jolies mélodies et une pop dansante, rappelant effectivement ses œuvres, du XIXème siècle pour être précis.
Bunny’s Dream hésite entre pop et deep, une parfaite entrée en matière, avec ses nappes cristallines et le chant sobre et détaché. Le lent, mais lourd, Can You Rush Them met en avant la voix grave et inquiétante de MattewEcho trouve un amusant équilibre entre naïveté et un côté entraînant qui lui donne l’honneur d’ouvrir mon mix house 2019... Modafinil Blues: là d’accord, on est vraiment à la limite du plagiat, genre une face B de Earthling (de Bowie donc). Un crooner sur de la house ? Voilà What You Don’t Know ! Après un délire perché de 3’30, Horses part enfin en jolie deep vocale. Montée en puissance avec Moving Man, une sorte de hard-disco assez dansante avec son rythme bien fat.
Toujours la même inspiration mais Electricity rappelle plutôt la période berlinoise (époque du tube Heroes). Une fois n’est pas coutume, un de mes morceaux préférés est aussi le plus cheesy: Bad Ones, une sorte de pop musclée rappelant certains Kylie Minogue avec un kick plus travaillé.

Je ne garderai pas tout de ce disque, qui ne restera pas dans les chefs-d’œuvre de la musique mais, comme toujours, j’apprécie les artistes qui prennent des risques et écrivent un véritable album plutôt qu’une compil de morceaux.
Enfin, si il permet de faire vivre, et même évoluer l’héritage d’une idole absolue, c’est sans doute le meilleur hommage qu’on puisse faire à ce génie qui n’a jamais aimé stagner.

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