Une de mes dernières acquisitions de médiathèque, et pas des moindre, un fourre-tout de 45 minutes porté par 2 bombes clubs que j’ai pu jouer à MA soirée 2020 😭! J’aime beaucoup ce mec: sa gentillesse transpire dans ses interviews comme dans ses prods, et le fait qu’il ait obtenu son doctorat en math correspond bien avec sa façon geek de faire de la zic (il utilise des tableurs exel pour trier ses boucles !!).
L’intro toute en douceur m’a fait penser qu’on allait avoir droit à un agréable disque folk des temps modernes, mais dès You & I, un rythme 80’s fait son entrée, alors que le breakbeat du refrain semble venir de nulle part avec ses voix pitchées un peu gonflantes. Dans une interview, il a dit avoir passé un temps fou à « désaccorder » numériquement toutes les notes de piano (il l'avait déjà fait sur Life's...), aussi le hip-hop tordu Sunny’s Time déstabilise. New Jade, autre hip-hop, oscille entre son chant pop-slow et un travail amusant sur des boucles vocales féminines, Home fait un clin d’œil réussi au funk Motown (rythme boosté quasi big-beat). Lime est une jolie ballade entre lounge et deep-house vocale. Never Come Back est complètement addictif; juste 3 ingrédients: des petits vocaux garage très FT5.0 (Petit Biscuit, Môme etc.), son chant doux et surtout une boucle dance imparable. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi j’aimais tant ce track... jusqu’à ce que je réalise les similitudes avec Show Me Love donc grosse nostalgie ado ! L’intermède planant Filtered Grand Piano laisse place au doux et dissonant hip-hop Like I Loved You. La boucle filtrée à fond de Magpie contraste avec le chant mignon, je pense à Something About Us des Daft, sans doute le track qui ouvrira mon mix House 2020. On passe la seconde avec l’énorme Ravi: une deep-house impeccable qui surfe là encore sur la mode frenchie des boucles vocale « garage ». Les aller venus du kick et autres flanger (quand la zic semble passer dans un tuyau !) sont un peu basiques, mais diablement efficaces ! L’explicite Cloud Song nous transporte dans un monde cotonneux; une ballade électronique là encore légèrement dissonante.
Résumer Suddenly en un mot: patchwork, il a d’ailleurs avoué avoir utilisé pas moins de 900 extraits pour créer ce LP !