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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 11:32
Michaeljacksondangerous.jpg

Ça y'est, les gens ont enfin fait le deuil de MJ et on arrête de me saouler pour mettre Billie Jean à toute les soirées (enfin c'est encore arrivé le mois dernier, mais c'était pour offrir un sac Billy, donc admettons) ! Je respecte le parcours de cet artiste complet, particulièrement ce qu'il a fait pour les enfants, ce n'est pas une mauvaise blague, je parle de ces associations caritatives... Sa période disco (Off te wall/Thriller) est d'après moi la pire ! Avant, avec ses frangins ils ont sortis quelques bons titres pop-soul (The Love You Save, I Want You Back), j'écoute très volontiers Smooth Criminal ou Bad, mais c'est ce Dangerous qui passe la barre fatidique des 850. Et puis pour les fans de South Park: il a peut-être tripoté quelques gamins, mais quand même c'est Michael Jackson !!!
D'entrée, voici le morceau qui fait que MJ a l'honneur d'apparaitre sur ce blog ! A mi-chemin entre le funk et le rap (la deuxième voix surtout) Jam est une démonstration du talent de chanteur de Michael sur une instrumentation chargée. J'apprécie le passage du milieu (MC), qui rend le morceau quasiment big-beat. Après une mini intro hardrock, Why You Wanna Trip On Me revient vers une rythmique funk, les courts refrains se distinguent par des choeurs harmonieux et des petits miaulements encore plus présents qu'à l'habitude ! Dichotomie encore, après 30 secondes toutes douces, In The Closet part vers une sorte de bigbeat avant l'heure, les refrains haut-perchés sur fond de lourde batterie sont le point fort du morceau, sur le dernier refrain, MJ assure ses propres chœurs. Prévu à l'origine pour être un duo avec Madonna, ce titre sera finalement enregistré avec... Stéphanie de Monaco !. Après quelques bruits de bagnoles, She Drives Me Wild pose un rap moyen, avec une intervention inutile d'un MC, en même temps on est en 91, je pardonne. On ne va pas lancer le débat, avantages et inconvénients des airs qui restent dans le crane, mais une chose est sûre, MJ sait faire ! Je n'avais pas entendu Remembre the Time depuis une dizaine d'années, mais aprèsRemember-The-Time-michael-jackson-11204899-709-530.jpg quelques secondes d'écoute, il est a nouveau rentré dans ma tête. La mélodie douce reste énergique grace a une batterie assez marquée: un des lite motiv du disque, dans la pochette on trouve des photos du clip de Remember The Time avec Eddie Murphy en pharaon nubien (cf photo). Même avec quelques cuivres en fond, Can't Let Her Get Away ne prend pas vraiment, la faute à une boucle rythmique un peu lourde. Enfin: ça fait du bien une batterie en retrait et malgrè le coté neuneu, Heal The World est un joli slow (qu'est-ce qu'on a pu se prendre comme râteaux en boum là-dessus !). MJ, comme tout les gros artistes, ne prend pas a la légère le visuel, et pour Black Or White en particulier, le clip https://www.youtube.com/watch?v=F2AitTPI5U0 a joué pour beaucoup, et avouons qu'il a plutôt bien vielli 20. L'intro est un bon délire, un gamin (vous le reconnaissez ?) écoute du hard dans sa pionce (un solo de Slash des Guns). Eat this ! Le riff du morceau attaque et Michael envoi ses gloussements habituels :-). On ne peut pas parler de couplet ici, mais vraiment d'une cassure: passage hard, qui rappelle l'intro puis un Mc comme dans Jam. MJ est un des pionniers de cette construction très "dance", en tout cas, ce changement évite de se lasser du riff: malin ! Une basse funky sert de trame à Who Is It, là encore, le coté dansant ne doit pas faire oublier une jolie mélodie; même la flute de pan passe plutôt bien. Avec Give It To Me, notre chanteur gris s'essaie au rock avec soli de guitares n'co: résultat pas très convaincant. D
es chants grégoriens ? Ben ouais, pourquoi pas... Après ces 2 minutes anachroniques de Beethoven (num9, non pas le parfum...), un rythme légèrement décalé (proche du futur inspiré They Don't Really Care about us) sert de trame à Will You Be There. Puis Michael répond à des chœurs pas grégoriens du tout, mais plutôt gospel, plus logique pour cet artiste biberonné (puis biberoneur!) à la motown...
Keep The Faith annonce le virement R´n'Bidon de ses albums suivants, ça sonne comme les Poetic Lovers ! Gone Too Soon est une ballade sucrée que n'aurait pas renié Disney. Dangerous confirme l'orientation principale du disque: entre rap et pré-Big-beat, avec son chant nerveux et ses cris de hyène !    

Sur Dangerous, ils ont mis le paquet sur les rythmes qui ont tendance à manger le reste: entre homogénéité et répétition, la frontière est mince... Ceci-dit, le chant de Michael est particulièrement funky et l'écriture comprend de bonnes idées dans des registres allant du hip-hop au funk, en passant par des ballades, parfois au sein d'un seul et même morceau..    

Meilleurs morceaux: Jam / In The Closet / Black Or White

...: La même année, Michael double un personnage secondaire des Simpsons, LA véritable consécration :-)
Accessibilité: 3

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 21:09

SI7.jpgC'est amusant l'impact de la musique avec le temps... Écouter SI Future (aka Simon Beggs) me ramène au début du siècle quand je l'avais encod, euh emprunté à la méjane; ie la Bibli d'Aix en Provence. À la base, je pensais caser ce LP dans l'article (nova)mute, mais finalement il est assez copieux pour que je le décortique entièrement. Intro en toute modestie "another quality SI product" ! Après un départ zarbi industriel, This Is The Way évolue en electroclash acid, avec des vocaux robotiques bien ficelés. Je ne connais pas la version originale d'I Like That, mais ce remix sombre et dubstep avant l'heure s'avère assez dansant. À la première écoute, All Terrain Aspect sonne comme un hip-hop UK classique, mais les textures indus en fond rappellent les travaux d'Amon Tobin. Une annonce (réelle ?) nous annonce que nous montons à bord d'Eurostar, qui, effectivement, emprunte à la fois des rythmes breakbeat chargés aux UK et des mélodies vocodées aux frenchie (Air entre autre): un condensé des talents du personnage. Assault on Predinct 14 est un breakbeat sombre à mi-chemin entre le nerveux Speedy J et Laurent Garnier période Unreasonable Behaviour (qui n'est pas encore sorti à l'époque...). Ils se lâchent sur le bien-nommé Freestyle Disco, dont la première moitié serait plutôt electroclash, arrive une boucle discoïde qui se bat avec les nappes indus et un MC speed: de la disco comme ça, j'en écouterais tous les jours ! Décidément un style "dark-breakbeat" domine l'album, en témoigne Ionic Funk, autre morceau qui fourmille de petites idées sans jamais en faire trop. Une sorte de voix robotique ou Vending Machine nous donne un peu d'air avec 2 min arythmiques sur fond de synthé sobre. Les expes c'est bien, mais ne crachons pas sur un bon vieux 4/4 de temps en temps, la machine "chante" The News sur fond de techno originelle, même si monsieur n'a pas pu s'empêcher de se lâcher sur les synthés à la fin ! De toutes façons, ils repart en mode foufou dès le morceau suivant, I´m The Bomb où un synthé-piano malmené est accompagné par des boîtes à rythmes farfelus et le tout tient encore bien la route ! En réalité il a gardé une bombe pour la fin. Des robots nous annoncent We Are Not A Rock Band, we don´t play the guitars etc. sur un rythme soutenu et des nappes acides. Peu évolutif, si ce n'est un break au milieu et un a cappella final (de robots !), We Are... se glisserait bien en fin de mix electroclash par exemple.
Meilleurs Morceaux: We are not a rock Band / Eurostar / Freestyle Disco
...: J'ai oublié de mentionner que les titres s'enchaînent, contribuant à l'effet BO de film futuriste du disque, mouais en bref, je connais rien sur lui ! Ah oui, j'ai mieux: mon ex avait acheté le vinyle LP et a joué Eurostar en 45 t, et ça donne un effet drum'n'bass assez efficace finalement...
Accessibilité: 5
Note: 869

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 11:41

paramour.jpgOn attaque avec le duo déjanté Bosco, dés leur premier disque, le duo (des potes de lycée) trouve son style fourre-tout: Bolex, un interlude de piano dissonant sur fond de breakbeat; on imagine bien l'un des zouaves faire nimp sur le synthé alors que le kick reste propre sur CockerteenDematami 2 aurait pu être un big-beat efficace, mais reste un court interlude qui s'ymballe (ha ha). Dragon Fruit est un breakbeat aux sonorités plus ou moins asiatiques. Gil Favor lache un kick rapide et une boucle vocale très redondante, vous avez l'impression que le thème se décale ? Ce n'est pas qu'une impression, au dire de Bosco, ils travaillent "à l'ancienne", cad en analogique, ce qui explique le son sale et l'effet live. Obsene Pigeon sonne entre lounge et funk. Le potentiel de Oh Mon Dieu n'a pas été exploité, on a juste 2 boucles lentes et dansante, brut de pomme, dommage. Um ty Lite reprend le créneau lounge-funky, limite trip-hop, avec, hop, un coup de clavecin ! Deuxième LP Paramour, avec Stage, qui empreinte au Big-beat, mais ausi au disco avec des Bosco.jpgnappes funky, les vocaux déjantés (à l'indienne) ainsi qu'un break hip-hop à la fin montrent une volonté de prendre le contre-pied de la house filtrée de l'époque. A Poil & Poli est un breakbeat qui ne ferait pas tache chez Ninja Tune, au niveau des couches sonores notamment. A Cappelo Master, entre twist et big-beat, cet interlude rend l'album plus digeste. Newpax pourrait troouver sa place sur un mix des Chemical Brothers: départ bigbeat, puis un kick techno et enfin des nappes acides. Tos Matong ressort comme le morceau le plus caractéristique du duo, drôle, mais bien rythmé. Quid sonne comme du Fat Boy Slim: son lourd, sample de funk et vocaux hip-hop, avec l'amusante boucle hibidibibop ! Psycho Cleaner, dernier morceau multifacettes, débute avec des caisses militaires avant un thème hardhouse, puis un mélange bruyant mais dansant. Action, sur le disque du même nom, marque une production plus propre (c'était pas difficile !) qui les rapproche de Rinocérose: guitares funkys, gimmick vocaux avec choeurs. Mr Fresh cherche ce qu'il a paummé sur une boucle disco Fatale.jpgentrainante. MC Kudasai est un hip-hop déluré et l'ovni Seld Satisfaction une ballade lounge avec cordes ET cuivres (oh !).
Fatale, sorte de Riot Girl a sorti We Are Jalouse, on y trouve Marcu's Secret qui alterne kick techno, couplets electro-rock et refrains dance, l'explicite Punk Rock Aerobic: electroclash rentre dedans et rapide. Break The Rule sonne comme du Peaches: rythmes saccadés et paroles hurlées; Anti Love et ses sonorités acid-house pourrait être un tube, surtout avec son refrain accrocheur. Le court Gimme a Boy, Girl semble un hommage aux aieux punks: accords de 3 notes et cris ! Après 1'30 de montée où le chant domine, We Are Jalouse lâche un kick sourd qui fait bien remuer la tête. Devil Dog suit exactement la même recette qu' Anti Love, legerement moins inspiré, reste l'instrumental electro-rock Lipstick Traces à mi-chemin entre T Rauschmachin et LCD, bien donc !
President.jpgDrôle de pseudo, motivé par le premier tour désastreux de 2002... Président Chirac s'inspire beaucoup de Rubin Steiner. Rocket oscille entre pop et hip-hop, Jupiter et ses sons retrofuturistes rappellent l'esprit Leonard de Leonard alors que Yellow sonne comme les collègues Bosco, en plus pop. Defcon est un joli trip-hop teinté de breakbeat. Sur Unbelievers, l'inspirations vient clairement des ballades des Chemical Brothers. Prenez un synthé qui rappelle le thème de... Les chiffres et les lettres et un style Leonizer, ça donne l'excellent Mr Germein.
...: Autour du prolixe boss Rubin Steiner s'agitent tout un tas d'artistes comme lui, mi-rock mi-electro; cette dualité apparait entre autre au niveau des pochettes: http://www.platinumrds.com/site/catalogue/.
Accessibilité: 5  

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 15:55

dondestan-front.jpgRobert Wyatt fait partie des génies du rock underground. Après avoir officié en tant que batteur avec le groupe de rock-prog Soft Machine, puis Matching Mole (machine molle, humour tout ça...), il se lance dans une carrière solo. Le point commun entre ces 3 chapitres de sa carrière: pas de tube ! Une fois n'est pas coutume, j'adhère plus à son travail sur la fin.
D'entrée, Costa nous montre sa spécialité: joli et... Dissonant à la fois ! Le chant semble décalé et l'instrumentation étrange en fond met mal à l'aise. Cet effet s'accentue sur The Sight: son chant haut perché flippant couvre des sortes d'orgues maussades qui nous assomment tout le long du morceau, sauf les 30 dernières secondes de... Flûte, tu m'étonne qu'il vende pas de single ! On y vient, Catholic Architecture appuie le côté chant religieux, d'autant que cette fois des chœurs (d'outre-tombe) servent de trame. Le bluesy Worship rappelle les Pink Floyd des 60's (la BO More en particulier): air psyché, mais harmonieux et de façon plus simple cette fois, à part certains instruments improbables ! La voix est cette fois délurée, à la limite du rire, le rythme est une boucle jouée à l'envers mais ce qui nous surprend sur Shrinkrap est surtout la façon dont Bob martèle les premières touches de son piano donnant un effet quasi electroclash au morceau (les notes basses du piano se rapprochent d'un kick, comme l'utiliseront 20 ans plus tard Aufgang chez Infiné ou Brandt B F sur K7!). CP Jeebies se base sur un air bluesy au piano, un harmonica mélancolique à la sting et un chant dérangeant. Sur Left On Man, Robert chante comme une... Trompette ! Et double avec un chœur "oversimplified". Lisp Service rappelle le fantôme Syd Barrett: clavier étrange et voix en écho qui déstabilise. On a à nouveau droit à un timbre monotone et haut perché sur le chiant N.I.O. L'éponyme est un délire amusant et entraînant: le piano et le chanteur se répondent alors que la batterie s'emballe, les notes toujours semi-fausses nous laisse encore un goût étrange !
Un disque difficile donc, mais attachant avec ses harmonies décalées.
Meilleurs morceaux: Shrinkrap / Worship / Dondestan
…: Au panthéon des innombrables idioties de nos amis rockers alcoolisés et/ou drogués, Robert a cru malin pendant une soirée en 73 de sauter d'une terrasse. Résultat: paralysé des 2 jambes, il vit encore à ce jour dans un fauteuil roulant :-(.
Accessibilité: 7
Note: 852

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 16:38

helllo-mom.jpgL'un des duos les plus excitants des 00's a mis un coup de pied dans la fourmilière Bpitch Control avec un son qui mêle breakbeat ennervé et house efficace. Leur emblème, une tête de babouin, nous rappelle que la techno ne doit pas se prendre au sérieux... TTC et Modeselector, l'association peut paraître étrange, mais quand on y réfléchi, les premiers sont dans le délire dans la forme; paroles débiles et farfelus et les seconds dans le son: on entendra jamais 2 fois les mêmes rythmes ou idées. Après une minute de hip-hop déstructuré (extraits de vieux TTC haches menus), Dancingbox lâche un bon vieux kick 4/4, les TTC reviennent pour les breaks, on a même droit à un dernier délire à partir de la voix de Casimir (dixit lui-même) de Teki Latex, le plus taré du lot ! Die Clubnummer, Big-beat instrumental, permet d'apprécier leur travail sur la "couche" rythme, là où leurs confrères mettent souvent le paquet sur les nappes ou les basses. La compression et les sonorités "8bits" donnent le lent et amusant Tetrispack. A partir d'une micro boucle vocale, The Rapanthem monte sans jamais vraiment démarré, il aurait gagné avec une 2ème moitié pump it up, en doublant le kick, comme sur Dancingbox. Après avoir écouté de l'allemand (bourré !); sans doute la pause clope d'une fin de soirée, Kill Bill vol 4 nous fait rentrer dans le club pour un breakbeat costaud, un titre en 3 temps car le tout part en techno maximale ravageuse: la bombe dancefloor de l'album. Ziq Zaq est un breakbeat acid qui rend hommage aux pionniers du genre (Dj Pierre ou Armando). Vote Or Die et Earth, respectivement de l'ambient et un breakbeat industriels (à la Amon Tobin) font office d'interlude. Pour Fake Emotion, ils ont invité Paul St Hilaire: un rappeur moyen pour un hip-hop moyen... In Loving Memory pose une ambiance dure et métallique qui rappelle Speedy J ou Cristian Vogel: bien mais indansable! Hasir, comme son nom l'indique emprunte aux musiques orientales pour un résultat étrange, moins inspiré que Gran Popo Football Club par exemple. Après ce deuxième tiers un peu chiant, le duo nous gratifie de 2 très bons tracks. Entre hip-hop et Bigbeat, Sasha Perera collègue signée chez Bpitch au sein du trio Jacoozi (qu'elle cite à longueur de morceau !) pose son flow nerveux sur les beats enlevés de Silikon. Ils terminent avec I Love You, une deep poétique teinté de breakbeat, style de prédilection de leur boss Ellen Alien. Malgré un passage à vide (peut être du remplissage ?), Hello Mom montre le potentiel d'un duo audacieux et ils ont depuis quasiment enchaîné un sans faute: EP, remixes,LP, mix ou en tant que patrons. En effet, à présent à la tête de 2 labels, ce duo a le nez pour découvrir et faire découvrir d'autres talents, on en reparlera à l'occaz de l'article sur Monkeytown (+50 weapon)...
Meilleurs morceaux: Kill Bill Vol 4 / Dancing Box / Silikon
...: A ce jour, ce sont les seuls et uniques producteurs dont j'ai prévu de chroniquer TOUT les albums !
Accessibilité: 5
Note: 882

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 17:22

kitty-yo.pngOutre Peaches et Gonzalez qui ont déjà eu droit à une chronique chacun, il reste encore quelques artistes intéressants sur ce label.
Je n'ai de Taylor Savvy que le disque Ladies & Gentleman, largement inspiré de l'uniTS.jpgvers de Gonzales, en mieux chanté (d'aucuns feront appel à Taylor comme MC). Entre pop et hip-hop, Jealousy a une mélodie intéressante, mais part en couille sur la fin ! She´s Got It déstabilise avec un chant à contre-temps sur une house funky, le tout sur des paroles débiles (still your pussy surprises me !). J'aime bien Say So Myself dans un style guetto-house à la Dj Assault avec un kick saturé complètement improbable. TS chante Elementary, soûl moderne sur Navy Brown Blues de Mocky. Parlons vite-fait de cet album. Animal est un funk avec vocal hip-hop dudit Mocky , alors qu' Extended Vacation sonne comme du disco boosté, je vous décortiquerai ce type à l'occasion son riche et varié Are+Be.
Sex-in-D.jpgSurfant sur la veine electroclash, Sex In Dallas aurait pu être un duo à succès dans le genre frenchie assumé ! Sur Around The War, on trouve une pop électronique comme en fait Miss Kittin; Lost In La Playa, le piti tube Everybody Deserves To Be Fucked, là encore très inspirée de Miss K & The Hacker et Clerk Work qui tend vers le son Gigolo. Plus sobre, avec Biladoll comme nouvelle "chanteuse", le deuxième LP propose le minimal Hurry Congo la tekhouse inspirée Digital Memory et le bruyant mais amusant The Freaks: hardcore vocal, qui inspirera par exemple les chtarbés Sexy Sushis.
Sur Change your Life, Dr Atmo nous pond un joli trip-hop Morcheebien (Everyday), un hip-hop où le mc demande pourquoi lui est une Rockstar, ou encore une lente drop song Some Girls (are fat, nice, wet etc.) ! Laub fait dans le hip-hop moyen de gamme... A l'exception des trip-hop bluesy Tofu  et Analog (chantés en allemand :-). Coïncidence "amusante", je termine cet article sur Kitty yo pendant une nuit blanche, merci bébé, avec l'un des rares titres de  To Rococo Rot qui vaille le détour: How We Never Went To Bed: une boucle minimale qui collerait bien à un jeu vidéo...
...:  A la base, Peaches, Gonzales, Mocky et Feist étaient potes de fac, d'où les nombreuses collaborations et l'esprit clan du label.
Accessibilité: 4-6

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 08:34

sting-the-dream-of-the-blue-turtles-front.jpgSi il y'en a un qui a rebondi avec une carrière solo, c'est bien Sting, et ce dés ce premier opu... If You Love Somebody Set Them Free souffre d'une batterie très 80's, sinon j'entends un coté Goldman un peu neuneu sur les bords ! Le changement de rythme à mi-piste est quand à lui plutôt réussi. Love Is the Seventh Wave... J'essaie de montrer l'exemple et de n'avoir aucun à priori en musique, mais vraiment, le reggae j'y arrive pas ! Nostalgie de Police sans doute,  ces sonorités sont ici agrémentées à la sauce Sting (saxo et cœur). Passons aux choses sérieuses; complexe de prime abord, Russians est sans conteste son meilleur tube. Sur fond de guerre froide, "We share the same biology, regardless of ideology", les sonorités "russes" (en fait simplement un emprunt à Prokoviev) autant que le rythme lent servent une ambiance sombre et apocalyptique laissant à Sting un texte fort: I hope the russians love their children too... Children's Crusade commence et finit par un vocal pop, les trompettes rajoutent un coté folklo assez original. Le milieu du morceau est un instru de style jazz moderne, avec saxo et rythme travaillé. Shadows In The Rain représente le style majoritaire de Sting: à mi-chemin entre pop (mélodie et chant) et jazz (instrumentation complexe).

We Work the Black Seam a des couplets chiants (la flûte de pan nous gave !), les refrains; du Sting standard, augmentent en intensité, le tout est moyen. Consider Me Gone est un jazz vocal assez mou, passons. Le morceau éponyme est clairement jazz.. On sort un peu de mon domaine, mais j'apprécie l'arrivée du piano tout fou qui vient casser le thème principal. Moon over Bourbon Street est un petit bijou de poésie, inspiré d u roman entretien avec un vampire: la  flûte, le saxo et la contrebasse posent une ambiance douce qui colle parfaitement à la voix posée alors que le passage baroque ajoute au coté planant. Un tube en fin d'album, courageux, ou pas anticipé ? Fortress Around Your Heart comprend une cassure couplets calmes / refrains pop qui en fait un morceau prenant. Le génie de Sting est d'arriver à faire un hit avec cette forteresse finalement assez difficile, entre autre au niveau du saxo jazz..
Le côté expérimental apporte son lot de tentatives échouées, cependant la sauce prend la plupart du temps et cet artiste mainstream tire largement la pop vers le haut car sa musique peut s'écouter à plusieurs niveaux, c'est d'ailleurs pour ça qu'il tient sur la longueur et reste apprécié des "j''m'en fous-j'écoute-de-tout" autant que des boulimiques de musique de ma sorte ! On est déjà loin de son punk-reggae pourri de jeunesse, bref: Fuck The Police !
Meilleurs morceaux: Russians / Fortress Around Your Heart / Moon Over Bourbon Street
...: Entre Police et Sting solo, il a posé sa voix en 1985 sur des albums de Phil Collins, Duran Duran, Dire Straits et même Miles Davis, ce qui rappelle les premières amours jazz de ses tout premiers groupes d'ado.
Accessibilité: 4
Note:
864 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 13:11

Daft_Punk_-_Discovery.jpgEst-ce quelqu'un arrivera un jour à pondre un meilleur disque qu' Homework ? peu probable. Les Daft s'en sont tout de même très bien sorti sur ce 2ème opus qui connaîtra même un plus grand succès commercial. Grâce à leur notoriété acquise à la fin des 90's, ils ont pu réaliser un de leur rêve, à savoir faire diriger un clip géant par leur hero de jeunesse Leiji Matsumoto (Le papa d'Albator). Résultat: des avatars rocker de l'espace qui se font kidnapper par des méchants managers intergalactiques (sans doute un pied de nez aux puristes underground qui leur ont reprocher de signer chez une major !). Le visuel est extraordinaire, le mangaka ne s'est pas foutu de leur gueule et même si les vidéos étaient, dés 94, un grand plus pour le duo (cf Da Funk ou Around The World), ce côté "clip d'une heure" pour Discovery est un sommet, à ce jour inégalé pour un disque. Dans la même idée, leurs casques de robot rappellent les bioman n'co, ou plus encore ma vieille série préférée de l'époque: Xor ! One more Time fait le pont entre 2 générations de danseurs: c'est le dernier tube de house filtrée et l'un des premiers tubes vocodés. La boucle de base reste correcte, et le "chant" plutôt sympa malgré le vocoder. Le break au milieu de morceau est anormalement long, reste 3 options pour le Dj: la version radiscovery_japanese1-787307.jpegdio raccourcie, avancer à coup de skip-beat ou rajouter des sons/conneries par dessus (ce que je faisais la plupart du temps), ou encore laisser la pression monter suivant l'état du dancefloor. Dans tout les cas, la reprise fait son petit effet. Trop entendu à l'époque, comme tout hit, il se laisse aujourd'hui écouter gentiment... Sont fort ces Daft, car si One more Time était archi facile, genre zic de 23h58 de 31dec, Aerodynamic casse les codes de la Dance: un rythme saccadée, pas de parole et surtout des boucles de guitare électrique diabolique, comment ceci a aussi carburé en single, mystère... D'autant que ce morceau a connu une deuxième jeunesse (chose rarissime en electro), en tant qu'oiseau, euh BO de l'auberge espagnole: bref un joli ovni de l'album. Digital Love, moins lourd que le premier track suit la même recette, malgré le vocoder too much, c'est un de mes titres favoris et un des rares que je joue encore, Les petits solis "rock" gentils et la boucle funky étants ses points forts. Deuxième tube improbable, pourtant devenu leur plus connu, HBFS est basé sur un rythme tout en retenu et des "paroles" minimalistes. Quitte à utiliser le vocoder, autant y aller a fond, cela apporte ici une véritable valeur ajoutée dans un style jazz-fusion (si c'est votre came comme disent les jeunes, je vous oriente vers Squarepusher le maître es basse/vocoder)... D'ailleurs, à la base, Cola Bottle Baby qui a "un tout petit peu" inspiré le morceau, vient du jazz... DP4.jpgCrescendolls est un track tekhouse assez moyen (les chœurs soûlent un peu !). Comment, un slow ? Oui, même 2 à vrai dire ! Nightvision donne un peu d'air et permet un effet dans l'histoire du clip-manga. Superheroes, le morceau le plus rapide des Daft, n'est pas pour autant agressif, à part dans la première minute. Il suinte la nostalgie des 80's, plus précisément, on retrouve les synthé "spatiaux" des bonnes zic de certains dessins animés de l'époque, d'ailleurs, grand nostalgique moi-même, je l'ai mixé à mon mariage avec... Jayce et les conquérants de la lumière !!! Le fait que le kick déboite ne gâche en rien ce bon moment de l'album: in the air qu'on vous dit ! High Life fait écho a High Fidelity, moins varié, ce morceau se mixe bien avec le son FT, par contre si vous n'aimez pas la boucle, zappez directe, vu qu'on la bouffe quasi non-stop !! Something about us est un joli trip-hop funky-futuriste (mais qu'est ce qu'il raconte !!), ils auraient pu la chanter normalement celle-ci... Entre House et italo-disco, Voyager fait encore dans les sonorités synthé 80's: je trouve ce morceau extra et là encore adapté aux clubs. Croyez le ou non, mais j'ai capté seulement au bout de 2 ans que Veridis Quo était le "verlan" de... Ce track instru est un hommage à une de leurs idoles, Giorgio Moroder (avec qui ils collaboreront sur RAM). Disco, Synthétique et spatial. Short Circuit sonne vieux ? Normal, c'est une chute de sessions d'Homework: ce titre se détache de l'album par un son assez nerveux et légèrement acid, cela se termine par un ralentissement et une compression "totale". 5eme tube de l'album, le funkyssime Face To Face est construit comme de la pop, ie couplets/refrains. Le rythme joué "à la basse" doDP5.jpgnne un effet intemporel et voilà donc un morceau qui a très bien vielli. Ils ont gardé le meilleur pour la fin: Too Long. La voix de Romanthony, cette fois non trafiquée donne vie au morceau, sans pour autant que celui-ci perde en puissance. Difficile de ne pas remuer sur ce titre, d'autant qu'à 4´30, les Daft rajoutent une boucle légèrement acide qui redonne de la patate ! A la belle époque, je jouait les 2 parties du track à une heure d'intervalle et les gens étaient fous la 2ème fois, ou l'art de la frustration du dancefloor... C'est dommage car contrairement à l'effet domino qui a amené le grand public à écouter Pharel Williams après l'énorme succès de Get Lucky, personne ne s'est attardé sur l'excellent Romanthony...
Meilleurs morceaux: Too Long / Voyager / Superheroes
...: Au même titre que Bowie, Björk ou Thom Yorke, les Dafts sont des artistes "multimédia", exemple ce coup-ci, pour récompenser les acheteurs du disque (peu de mp3 à l'époque mais moultes gravages!), était fourni dans la pochette une carte Daft club qui servait à débloquer des remixes sur internet, entre autre des versions boostées de HBFS et Aerodynamic que je passe encore en soirée à la place des originelles.
Accessibilité: 2
Note: 898

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 16:45

Gonz.jpgEn plus d'avoir une multitude d'artistes locaux doués, ce qui fait la force des labels allemands est qu'ils hébergent souvent des étrangers. C'est le cas de Kitty-Yo qui a un lien particulier avec les canadiens, la faute au pilier touche-à-tout Gonzales.
Sous pseudo Chilly Gonzales, il signe des titres majoritairement hip-hop alors que Gonzales correspond à ses projets pop, voire classique (il a donné à la cité de la musique un masterclass de piano, ça change des gangstas hip-hop qui ne savent rien faire d'autre que déblatérer des conneries à vitesse grand V..!). Je zappe Z et Ivory Tower pour mieux y revenir plus tard en chroniques albums.
Chilly_Gonzales-The_Unspeakable_Chilly_Gonzales-Frontal.jpgOn démarre avec Chilly qui pond du hip-hop déjanté et humoristique proche de son premier "groupe", les Puppetmastaz (lui et 6 autres allumés cachés derrière des marionnettes comme les Daft derrière leurs casques). Auto-dérision explicite lorsque Gonzales se "vante" d'être The Worst MC ! Alors qu'il chante This One Jam à peu près normalement, un autre MC lui répond... À la façon d'un gros neuneu, il se moque du rap US primaire en répétant une centaine de "fuck" sur So What The Fuck résultat de ces 3 tracks, on remue la tête tout en ayant un sourire: nickel ! Il use de ses talents de pianiste sur le très cinématique Rap Race. ainsi que sur -ne vous fiez pas au titre- Différent Kind Of Prostitute qui sonne BO de film dramatique, genre Requiem For A Dream avec piano et cordes, tout en tension. Sur la superbe pochette (à droite), on comprend le reproche que lui feront certains: sa mégalomanie !
Gonz3.jpgRevenons sur Gonzales version non-râpeuse ! Empruntant au Big-beat autant qu'au trip-hop, Let´s Groove Again montre dés son premier album un talent pour créer une musique chargée et visuelle. So Called Party Over There: ambiance fête foraine avec un bon kick funky; la sauce prend. Humour toujours, "dont stop till you drop to the" Bottom Of The Pops n'en reste pas moins un hip-hop efficace, tout cela à écouter sur  Presidential Suite dont les magnifiques dessins au crayon noir ajoutent un charme supplémentaire... Il se prend carrément pour un crooner avec Map Of The World et là encore, ça passe ! Qu'est ce qu'il lui manquait ? Du disco ? Y'a qu'à demander, Let´s Ride en est un, quasi instrumental si ce n'est pour les chœurs des refrains.
Enfin, pour boucler, rappelons qu'il a produit et ou arrangé pour des artistes tels que Jane Birkin, Philippe Katerine, Daft Punk ou encore... Ariel Dombasle ! Il en a parfois profité pour inviter ses collègues pour des collaborations souvent réussies, à l'image du hip-hop nerveux Slow Down avec Teki Latex ou du poétique Lovertits avec son amie Feist.
...: Parmi les nombreux excès de Gonzales, le plus fou est sans doute un concert de 27h non-stop qui lui a valu un Guiness record !

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 22:01

Bonjour à tous, ça fait longtemps que je n'avais pas tapé d'article hors-sujet... Tout d'abord, merci aux quelques-uns qui me suivent. Certes, je tape ce blog par plaisir, mais j'apprécie qu'il y ait un peu de retour, le but premier étant de faire découvrir de la musique, voire des lieux. Même si l'idéal reste de parler musique en temps réel, ne soyez pas timide sur les commentaires, ça peut faire avancer le schmilmblick...
Des mises à jour à propos de ce blog. Je l'ai un peu organisé, entre autres au niveau des dates de parution d'articles.
Si ma conviction est que la frontière entre pop/rock et musique électronique a disparu, je reste conscient que ces 2 styles ne s'écoutent pas tout à fait de la même façon, donc je vous oriente avec un tri par date:
- les 14 du mois chroniques electro.
- les 28 pop/rock.
Ce qui fixe un minimum de 2 articles par mois. Ensuite suivant la motiv (toujours) et le temps (moins évident !), les 7, articles sur des labels et le 21 autres, cad club, festival etc.
Pour rendre les chroniques de labels plus digestes, je me limiterais à présent à  5 titres maximum par artiste...
Encore un petit rappel sur "l'accessibilité": 1=très commercial, 9=très difficile / pointu.
Soyons clairs, je n'ai rien contre la musique commerciale, pour preuve; mon disque favori de tout les temps est Homework du duo très underground Daft Punk :), et mon groupe préféré reste Queen: 25 tubes au compteurs ! Mais ma bottom line (ligne de fesses pour les non-anglophones) est que le fait d'être "commercial" ou connu, ne doit pas être le critère unique de choix pour trier ce qui vaut le coup ou pas.
Raisonnement aussi valable en ciné, bouquins, culture, voyages et dans la vie en général: vous avez forcément des amis qui donnent une première impression pas très "vendeuse" mais qui gagnent à être connu...
Ce blog me "force" à inscrire les choses par écrit, tout semble plus limpide que quand je m'enflamme à essayer de m'expliquer en live, non ?
Enfin, svp commentez les articles, votre retour influe, voire oriente mon blog... Il m'est déjà arrivé de rectifier une chronique après des remarques pertinentes.
Bonne lecture et surtout bonne écoute à vous.
La rentrée du blog, le 14 septembre.

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