Fini les conneries, voilà une heure de techno pur-sang ! Âmes sensibles, passez à la suite... Sa spécialité, les grosses basses bien graves, à la Villalobos, en plus énervé. Cette caractéristique donne un effet "deep" et digeste à sa musique (bon casque ou bonne chaîne obligatoire) que je classerais quand même au rayon minimal. Dés le premier morceau, on rentre dans le vif du sujet avec El Ganada Ovino Blanco qui, aprés moins d'une minute nous inonde avec ses kicks diaboliques sur fond de petite mélodie enjouée. El Arado Adorado rappelle les tracks les plus violents de Ark, avec des rythmes saccadés, des nappes et du clavier. Aditah, La Granjerita: encore une leçon de montée hyper efficace sur un dancefloor (Alex est producteur, mais Dj de la paix avant tout !). Après un rythme faussement hésitant sur 1'30, on imagine bien un mec bourré gueuler ALLEZ ! et Alex de s'exécuter en lâchant encore un gros kick de bourrin, idem alors que le morceau commençait à s'essouffler à mi-course. Sur Vacarneroveja et Balas de Paja Maja, Alex Under envoi du lourd... au sens péjoratif du terme ! Disons que, même pour de la techno, c'est un peu trop toujours pareil, et la recette Kick-pas kick-kick ne prend heureusement pas à chaque fois. El Establo Quedado a une profondeur particulière influencée par Jeff Mills, mais assez de punch pour rester dansant. El Ordenador Personal et sa petite boucle vocale, après une intro un peu longue, part dans un bon délire deep et funky à mi-parcours. J'aime bien finir par le meilleur, ici c'est sans contexte Las Bicicletas Son Para el Verano (respect pour ces titres débiles en espagnol !). Une première partie deep assez réussie, construite autour d'une boucle vocale, si on peut encore appeler ça comme ça, coupée, et recoupée dans tous les sens. Quand on croit le morceau terminé, après 4min, Alex arrive encore à nous surprendre, avec l'arrivée de grosses basses funky et hypnotiques: imparable.
Malgré un style uniforme, cet album peut à peu prés s'écouter du début à la fin sans se lasser, mais il faut garder à l'esprit que ces morceaux sont taillés pour le bal !
Meilleurs morceaux: Las Bicicletas... / El Ganada Ovino Blanco / Aditah la granjerita
Anecdote: Ce disque est signé sur Trapez, label excellent, mais peu distribué.
Accessibilité: 5
Notes: 934
Voilà un bel ovni trip-hop. Des morceaux où de jolies voix féminines et masculines se disputent le chant sur fond de caisses plus ou moins agressive. En effet, on lorgne parfois vers le big beat mais toujours dans un soucis de belle harmonie, comme sur les très originaux Best lives of our days, Who's in charge et Who ate the fly. On peut aussi trouver une touche de dub (Some came) et même un peu de drum (Freefall). En épurant leur style, ils proposent le rock funky sur Thunderhead et Ease your mind et du trip-hop plus classique avec Slackhands et le doux Slightly Frayed. Dans des morceaux quasi-acoustiques, les gros sons trip-hop s'estompent au profit de la chanteuse (Funny How) ou du chanteur (Western Front, Roofing Tiles). Le sommet de 4 est aussi le morceau le plus éloigné du trip-hop: la valse Roofing Tiles et son coté grandiloquent rappelle 
Après un premier album un peu léger au niveau de la production, Le groupe s'affirme ici dans une sorte d'electro-punk. Avant l'electroclash ou l'electro-rock; Prodigy, plus encore que les 
Enfin, il parle de Radiohead ! Thom Yorke et ses pairs ont su comme personne combiner l'émotion et la rigueur du rock à l'innovation technologique sonore. Aussi ce groupe impose le respect à la fois chez les rockers que chez les fans d'electro. D'aprés moi, voilà leur disque le plus complet: moins propre que Ok Computer, mais moins tordu que Kid A ou Amnesiac. On peut distinguer 3 catégories de morceaux: celle où le rock l'emporte, celle où l'expérimentation a pris le dessus, et les trip-hop planant. Go to Sleep par exemple aurait pu figurer sur Pablo Honey, tout comme There There et Wolf At The Door sonnent Ok Computer. 2 + 2 = 5 commence en délire vocal, pour partir en gros rock au bout de 2 min. même idée pour Backdrift, alors que Gloaming ressort comme le morceau geek de Thom (son album solo est dans cet esprit). D'après moi, la force de l'album vient surtout des morceaux calmes axés sur la voix: I will, Scatterbrain sublimé par le synthé, et Sail to the moon par le piano. 
Ha, la costa del sol ... tout un programme ! Pacha est une entreprise installée aux 4 coins de l'Europe (le 1er club date fut créé prés de Barcelone en...67 tout de même !), avec des produits dérivés tels que T-Shirt, Porte-clés, etc... Au niveau du son, pas de quoi sauter au plafond: house et hardhouse au programme, mais de qualité (Arman Van Helden, Roger Sanchez, David Morales, etc) disponibles en compils pacha ibiza. Par contre, si vous doutez encore de la fiesta espagnole, faites-y un tour un weekend de l'été, si possible à une soirée "espuma". 1500 personnes qui s'éclatent jusqu'à midi dans une ambiance chaude et décontractée. Vous ne verrez plus jamais les cerises de la même façon..!
Mon groupe préféré a encore frappé fort: arrangements riches, jamais surchargés, textes travaillés et toujours ce chanteur qui donne tout dans l'interprétation. La présence d'une instrumentation plus complète que dans les autres opus rend cet album légèrement plus difficile (1985, cornemuse; Cardiff Afterlife, violon). Il reste cependant des morceaux pop comme Emily, Solitude Sometime Is et l'excellent Live To Fall Asleep qui, de même qu' Empty Souls, critique les gens qui se laissent vivre ("waiting for routine"), ou comme je dis souvent se laissent mourir... Richard Nixon présente une attaque sévère de la politique US du président, Watergate en tête (on entend même un extrait d'interview de l'intéressé à la fin). La pochette, comme souvent, accentue elle aussi l'engagement du groupe avec cette goutte de sang qui symbolise la blessure du système (ben oui j'ai fait des commentaires composés au bahut !! ).
Quel taré ! Voilà un des albums les plus difficiles parmi les chef d'oeuvre de l'electro. Soyez patients ! Sur Moustache, Mr Oizo alias Quentin Dupieux s'est particulièrement lâché: de la techno breakée, de l'italo-disco, de la acid-house, etc et je ne vous parle même pas de la pochette. Les morceaux évoluent toujours de façon assez inattendue, ce qui rend cet album si compliqué, mais c'est aussi ce qui fait sa force et son originalité. Un grand maître chinois m'a dit que Mr Oizo passait son temps à flâner dans les discshop à la recherche de vinyls complètement paumés, et effectivement, on sent bien les boucles de funk ou de jazz, même si elles ont morflées, passées entre ses mains ! 
Une B.O. psychédélique à souhait pour un film qui ne l'est pas moins (un peu 
Voilà un album qui s'écoute volontiers du début à la fin, chose assez rare finalement. A mi-chemin entre pop et folk, Feist fait simple et efficace. A des ballades acoustiques (Gatekeeper, Lonely Lonely) succèdent des essais pop plus enjoués: Mushaboom, One Evening, Inside And Out et l'excellent Secret Heart. La douceur du titre éponyme ou du final Now At Last nous change de la surenchère bruyante de ses comptemporrains comme à Rock en Seine par exemple où elle se démarquait par sa fraîcheur et sa simplicité. On a du mal à croire qu'elle a commencé comme chanteuse punk ! Le petit délire jazzy Tout Doucement et When I Was A Young Girl montre que Feist a plus d'une corde à son arc indien (désolé). Si vous trouvez l'album trop cheesy, il éxiste une version plus musclée de remixes (Open Season), avec V.V ou son acolyte Mocky.
J'ai choisi de parler de COS pour introduire la catégorie "Riot Girls" car comme vous aller le voir, elles centralisent toute cette scène que j'appelle les girls and guitars... Les Chick On Speed sont un groupe de punkettes modernes au son majoritairement pop-electroclash. Elles ont aussi créé un label (COS) qui signe des musiciennes d'une même veine, en témoigne la compilation Girl Monster (Le Tigre, Lesbian On Ecstasy ou même