La deuxième moitié des 90's a marqué l'âge d'or de la techno, et pas seulement en France...
Les anglais Tom Rowlands et Ed Simons qui traînent enemble depuis la fac nous régalent avec un disque riche et varié. Ça attaque fort avec Block rockin beats qui tape dans tous les sens: son indus (acid, guitares rock) et rythme lourd et musclé: un des meilleurs morceaux de Big-beat. Dans la même trame, on trouve le titre éponyme au son de sifflet caractéristique, Electrobank où le MC se déchaîne, et le rappeux Get up on this, Setting sun se concentre sur la voix pour un rock boosté aux grosses caisses. Piku, malgré sa lenteur apparente fait bien remuer la tête ! Ils savent aussi calmer le jeu avec le funky Lost in the K-Hole et plus encore Where do I begin, seul morceau tranquille du disque. Le dernier morceau porte bien son nom avec ses emprunts aux sonorités psyché et orientales (Sgt pepper étant leur bible musicale), il dure plus de 9 minutes ! Mais ma préférence à moi (Julien si tu nous regardes !), ceux sont surtout les 2 morceaux de bourrins, qui en plus s'enchaînent parfaitement sur l'album. Don't stop the rock et son gros pied ressemblerait presque à un standard de Détroit à la Jeff Mills, avec quand même cette touche "chimique": batteries saturés et son un peu crade. Il est précédé d'un de mes morceau obligatoires en soirée: le monstrueux It Doesn't Matter qui après une intro Big-beat trompeuse envoi une grosse claque techno à l'arrivée du kick; sans doute le plus efficace de l'histoire de la techno. Le genre de morceau qui vous pénètre (Hum) dans tout le corps avec ses grosse basses vrombissantes ! Je me souviens à ce propos du père d'un pote qui nous conduisait et j'avais mis ce disque dans sa chaîne; au moment ou les basses sont arrivées, il s'est inquiété a juste titre, pour ses enceintes !!!
Meilleurs morceaux: It Doesn't Matter / Don't stop the rock / Block rockin beats
Anecdote: Jusqu'à 1995 les deux compères s'appelaient les Dust brothers, ils ont d'ailleurs finalement donné à leur label le nom Freestyle dust...
Accessibilité: 5

Note: 962

Dans la chronologie de la musique, il y a avant et après "Homework".
Le premier album des Daft punk reste l'oeuvre électronique la plus marquante des 90's.
Thomas et Guy-manuel avaient sorti dés 1993, Alive puis en 94 Da funk, qui seraient distribués sur Soma un an plus tard. L'album quand à lui sera distribué par Virgin, ce qui fait de Homework le premier album électronique français distribué par une major. Son succés va rendre les distributeurs moins frileux à l'égard de cette musique et accompagner la naissance de la french touch. Des tubes dans une veine funky-house (around the world, burnin', da funk), quelques essais break-tek (Teachers, Oh yeah) et surtout 3 tueries techno: Alive, Rollin & Scratchin' et Rock'n'roll. Rien à jeter dans Homework, ce son typique inspire encore aujourd'hui des artistes reconnus (Boysnoize, Soulwax, Digitalism), voire des labels entiers comme Ed bangers (Dj Mehdi-Sebastian-Justice), ou Citizen (John Lord fonda-Vitalic-The Micronauts).
Le visuel du groupe prend dés cette époque une place prépondérante avec une pochette qui se distingue (le nom du groupe cousu sur un blouson rappelant leur premières amours rock), mais plus encore les clips réalisés de mains de maître par Michel Gondry (la danse des zombies et robots sur Around the world ,Spike Jones (l'homme à tête de chien de Da funk) et même Roman Coppola pour Revolution 909.
Pour se plonger dans l'univers des Daft Punk de la grande époque, procurez-vous Alive 97...
Meilleurs morceaux: Alive / High Fidelity / Rock'n'roll
Anecdote: A la base, nos 2 robots jouaient dans la groupe rock Darlin', et à l'écoute de la démo, le NME a qualifié la musique de "Daft punk" (punk raté), ce qui les a poussé vers l'électronique, tout en gardant ce nom !
Thomas Bangalter a une fille avec Élodie Bouchez ;-).
Accessibilité: 4 (de 1 à 7 suivant les titres pour être honnête !)

Note: 1049 (sur 1000 ? oui !)

Voilà une chronique qui me tient particulièrement à coeur, vu qu'il s'agit tout simplement de mon album favori... En vinyle, on distingue 2 parties sur cet album: la face "white" et la face "black". La 1ère partie est écrite par Brian May (le guitariste), et se termine par Loser in the end (du batteur). La suite est écrite par Freddie Mercury.
Seven seas of Rye qui clôt l'album marque une étape: voilà le premier tube de Queen.
Ce deuxième opus de Queen, comme tous ceux des années 70 est dans une veine hard-rock symphonique. En écoutant attentivement, on est impressioné par le perfectionisme studio du groupe. On y trouve les ballades White queen et Nevermore (où on entend Freddie en pianiste auto-didacte). Father to son, Fairy feller's masterstroke et Funny how love is, montrent l'influence des Beach boys encore marquée au niveau des harmonies vocales mais l'instrumentation trés riche sublime les morceaux de manière assez personnelle. Reste encore 2 ovnis:
Procession, une sorte de délire electro-apocaliptique qui rappel par moment aerodynamic des Daft punk !Ogrebattle prouve la complémentarité du groupe, Freddie écrit des paroles délirantes en laissant une large place à son guitariste pour des solos saturés et géniaux ! Enfin le génial March of the black queen (sûrement le meilleur morceau du groupe), et sa construction complexe, installe définitivement le son de Queen.
Meilleurs morceaux: March Of The Black Queen  / White Queen / Fairy Feller's Masterstroke
Anecdote: Seven seas of Rye était dèjà présent sur Queen I en instrumental, et la pochette retenue pour le CD est en fait extraite du clip de Bohemian Rhapsody (sorti 3ans plus tard).
Accessibilité: 6

Note: 999

Album de techno old-school:rapide, rentre-dedans et acid. Joey qui produit depuis 1990 est de NYC, mais on reconnaît plutôt les sonorités typique des 90's de Détroit (The view ou Time sonnent comme du Jeff Mills): pied lourd, claphands et morceaux peu évolutifs, faits pour être mixés. Ce pilier de la techno a signé au fil des années chez des labels aussi prestigieux que Trax, Novamute (pour JB3:) ou Tresor. L'écoute de l'album entier, aussi appelé "Close Grind", est un peu indigeste, mais certains morceaux comme Backporch ou Forfklift feraient encore maintenant des ravages sur un dancefloor un peu chaud !
Meilleurs morceaux: Backporch / Forfklift / Curb
Anecdote: C'est typiquement ce genre d'album qui a orienté les Daft Punk a leur début (comparez par exemple Rollin&scratchin et Forfklift...)
Accessibilité: 7

Note: 917

Le dernier album du vrai Pink Floyd (Roger Waters écrira quasiment seul les 2 suivants) critique la société moderne. Le peuple est classé en 3 catégories: les chiens représentent la bourgeoisie, les cochons l'autorité et les moutons, la masse... Pour beaucoup de fans, l'apogée des Pink Floyd est "Wich You Were Here" sorti 2ans plus tôt, mais les chef d'oeuvres rock-prog Sheep et Dogs (où le chien "chante" avec un vocoder !) forcent l'admiration. Cet album est moins prétentieux que son prédécesseur et son successeur, c'est sûrement pour ça que c'est aussi le favori de Nick Mason, membre le plus humble du groupe. Malgré la longueur des titres, l'écoute est assez abordable, on se laisse porter par la guitare aérienne de David Gilmour qui accompagne les paroles riches et fatalistes de Waters sur le comportement humain.
meilleurs morceaux: Dogs / Sheep / Pigs
Anecdote: Pour la sortie de l'album, les Pink Floyd ont fabriqué un ballon en forme de cochon de plus de 10m de haut. Il s'est détaché et a été signalé par des pilotes aux contrôleurs de Londres qui ont du transmettre l'info radar du "giant flying pig" !
Accessibilité: 5

Note: 905